Situ茅 au coeur de la cit茅 ancienne, que ceinturait une 茅paisse muraille, le quartier Shichahai abritait sous la dynastie des Qing l'茅lite manchoue qui dominait la vie politique du pays. Autour de ses lacs, lieux de pr茅dilection pour la promenade, on retrouvait nombre de palais et de demeures luxueuses, dont certains subsistent encore. Pour les d茅couvrir, il faut s'enfoncer dans les hutongs, ces petites all茅es tortueuses si typiques de la Beiijng traditionnelle. Et quoi de mieux que de le faire port茅 dans un tricycle ? "Rickshaw, rickshaw", vous relancera-t-on d'ailleurs de partout.
Les hutongs de Shichahai, c'est un d茅dale de petites ruelles qui vont apparemment au hasard. La sortie n'est jamais tr貓s loin, mais il faut toute la science de notre guide pour s'y retrouver avec tant d'aise. Une couleur domine, le gris, et partout l'on avance entre des murs aveugles, tout juste perc茅s parfois d'une ouverture. Il suffit pourtant d'une porte coch貓re rest茅e ouverte pour deviner tout un monde cach茅 derri貓re les parois.
C'est que la r茅sidence chinoise traditionnelle n'est pas tourn茅e vers la rue, mais vers une cour qui en occupe le centre, ce que traduit d'ailleurs son nom de siheyuan, o霉 yuan signifie cour. Regardons-y de plus pr貓s.
Le siheyuan se pr茅sente sous forme de trois ou quatre bâtisses d'un seul 茅tage dispos茅s sur les côt茅s d'une cour carr茅e, parfois rectangulaire. Y habitaient jadis plusieurs g茅n茅rations d'une m錨me famille, r茅partis dans les bâtiments selon les r貓gles immuables de la tradition, le chef de famille au sud face 脿 la porte coch貓re, ses enfants sur les côt茅s. D'autres pi貓ces au nord servaient 脿 la cuisine ou au logement des serviteurs. Chaque siheyuan avait bien sûr sa personnalit茅 propre et l'on ne peut que r錨ver aux merveilles qui sûrement se cachent derri貓re les hauts murs du hutong.
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