A cot茅 de ces 茅v茅nements passionn茅s, la vie des gens ordinaires est une autre sc貓ne sur le rouleau de peinture de la rivi貓re Qinhuai. Les us et coutumes et la vie quotidienne des habitants sont tout aussi fascinants. Aujourd鈥檋ui, devant le temple de Confucius, on peut trouver tout : antiquit茅s, peintures traditionnelles, objets d鈥檃rt artisanal, fleurs et oiseaux, bonsaï ; des maisons de th茅 et des tavernes nous r茅servent un accueil chaleureux.
Par chance, nous avons trouv茅 au temple de Confucius un restaurant sp茅cialis茅 dans la cuisine de Huaiyang.
Beaucoup de po貓mes de l鈥櫭﹑oque Tang se r茅f貓rent 脿 la belle ville de Yangzhou et 脿 la rivi貓re Qinhuai. La simple 茅vocation de ces noms nous rappelle le beau paysage du Petit Lac de l鈥橭uest 脿 Yangzhou.
Un style familier et un goût familier, la cuisine de Huaiyang s鈥檃ccorde parfaitement avec le temple de Confucius. Tout s鈥檃ccorde 脿 merveille, qu鈥檌l s鈥檃gisse de l鈥檃mbiance culinaire ou de la saveur.
Zhu Ziqing 茅crivit 脿 propos des plats de style Huaiyang: « Doux, frais , jamais trop gras, d茅licieux et beaux 脿 voir ».
Quand Zhu Yuanzhang acc茅da au trône 脿 Nanjing, il embrassa le style Huaiyang dans la cuisine imp茅riale. Sous le r貓gne de Qianlong des Qing, 脿 chaque visite de l鈥檈mpereur, les mandarins locaux et les marchands de sel de Yangzhou pr茅paraient une centaine de plats, accompagn茅s de hors-d鈥 #339;uvre et d鈥檃muse-gueules. Mais, la cuisine imp茅riale 茅tait inaccessible aux gens ordinaires, car elle 茅tait compliqu茅e 脿 pr茅parer et moins convivial.
Les plats les plus sympathiques et les plus originaux du style Huaiyang sont probablement les filaments de Tofu s茅ch茅 et les Trois T錨tes que sont les boules de porc hach茅 surnomm茅 : « T錨te du Lion », ainsi que la t錨te de carpe et la t錨te de porc rôti.
Zhu Ziqing d茅crit ce que sont les filaments de Tofu s茅ch茅 : 鈥淯n morceau de fromage de soja s茅ch茅 est coup茅 en lamelles puis en filaments ; apr貓s 錨tre 茅bouillant茅s et 茅goutt茅s, les filaments sont dispos茅s en pyramide, assaisonn茅s d鈥檋uile de s茅same, de crevettes s貓ches et de pousses de bambou en filaments.»
Un adage dit : « Il faut jouer 脿 Hangzhou, s鈥檋abiller 脿 Suzhou et manger 脿 Yangzhou ». Cela prouve la r茅putation des plats de Yangzhou.
Zhu Ziqing ajoute : « Les petits pains farcis 脿 la vapeur, sp茅cialit茅s de Yangzhou, sont vraiment d茅licieux. » Cette phrase simple nous rappelle la Maison de Th茅 Fuchun et sa collation exquise.
La farine ferment茅e et les fines farces de la Maison de Th茅 Fuchun sont excellentes. La pâte, blanche comme la neige, est p茅trie en forme de canetons. Devant diverses vari茅t茅s de petits pains, avec du th茅 vert infus茅, on n鈥檈ntend plus l鈥檃nimation de la maison de th茅, car les clients se concentrent pour d茅guster. Un apr貓s-midi ensoleill茅 s鈥櫭ヽoule sans souci. Les habitants de Yangzhou prennent leur th茅 pr茅f茅r茅 et les gâteaux artistiquement pr茅par茅s ; comme la vie est agr茅able !
Dans le pays natal de Mei Lanfang, on a d茅nomm茅 un banquet du nom de ce fameux chanteur d鈥橭p茅ra de P茅kin. Le banquet de Meilan semble une forme comestible d鈥橭p茅ra de P茅kin. Le beau chant de Mei Lanfang r茅sonne dans nos oreilles pour toujours.
« Son chant est doux et enjôleur comme celui d鈥檜n rossignol, ses notes longues et sinueuses sont tenaces comme un fil de soie incassable. Le ton aig眉 peut monter au ciel et percer des nuages, le ton grave peut descendre jusque dans un ruisseau souterrain. Longtemps apr貓s la fin des chants, leurs 茅chos flottent encore dans l鈥檃ir pendant trois jours cons茅cutifs». C鈥檈st un commentaire du Da Gong Bao sur la repr茅sentation de Mei Lanfang 脿 Hong Kong en 1922. Cette description convient aussi au Banquet de Meilan qui est une autre sorte d鈥櫭ヽho de son chant.
Assis dans le Pavillon de la Brise et de la Lune au temple de Confucius, nous d茅gustons des plats d茅licieux de style Huaiyang et nos pens茅es vont encore 脿 Yuan Mei.
En raison des circonstances de l鈥櫭﹑oque, les critiques de Yuan Mei contre le roman 鈥淟鈥橦istorie des Lettr茅s鈥 sont devenues un fait regrettable de l鈥檋istoire.
Cependant, Yuan Mei 茅tait un bon gouverneur r茅put茅 pour son honn錨tet茅. A l鈥 acirc;ge de 40 ans, il se retira 脿 Nanjing et fit construire le jardin Suiyuan 脿 Xiaocangshan. Il y rencontrait souvent des po貓tes. Sa doctrine litt茅raire unique attachait beaucoup d鈥檌mportance 脿 la nature de chacun 脿 la naissance. Il s鈥檃git d鈥檜n ph茅nom貓ne nouveau dans le monde po茅tique de l鈥櫭﹑oque.
Yuan Mei 茅tait aussi un gastronome. A l鈥 acirc;ge de 72 ans, il 茅crivit un livre de recettes intitul茅 : 鈥淟e Menu du jardin Suiyuan鈥
Pour 茅crire des po貓mes, on doit avoir de la personnalit茅 et laisser aller ses sentiments naturels. « La nourriture doit 錨tre savoureuse et le sentiment authentique», dit-il. C鈥檈st le point de vue de Yuan Mei. On d茅couvre son temp茅rament po茅tique dans son art culinarie.
Il avait beaucoup d鈥檃mis. Comme il 茅tait r茅put茅 comme un bec fin, beaucoup de gens lui apport貓rent des plats pour 茅couter ses commentaires.
Un jour, chez un ami, on lui offrit un excellent plat de Tofu. Apr貓s l鈥檃voir goût茅, il demanda la recette au chef. Celui-ci, souriant, lui dit : « Les sages anciens refusaient de fl茅chir pour 5 boisseaux de riz. Si vous voulez fl茅chir pour le Tofu, je vous donnerai la recette. » Yuan Mei s鈥檃vança et s鈥檌nclina trois fois devant lui. Surpris, le chef lui r茅v茅la la recette. On 茅crivit alors un po貓me sur cet 茅pisode : « Le Tofu est blanc comme neige, son goût subtil et savoureux. Qui peut s鈥檃ttendre que le gouverneur en retraite s鈥檌ncline respectueusement pour cela. »
Cette histoire a permis de rehausser la saveur des plats pr茅sent茅s dans le « Menu du Jardin Suiyuan », d鈥檃jouter de l鈥櫭ヽlat 脿 la vie quotidienne des habitants locaux et d鈥櫭﹖endre la renomm茅e de la rivi貓re Qinghuai et du temple de Confucius.
« Brume sur l鈥檈au glac茅e, lune voil茅e sur la berge. La nuit, ma barque est amarr茅e pr貓s d鈥檜ne taverne. Ne pensant pas 脿 la douleur du pays envahi, la chanteuse chante des airs joyeux au bord de la rivi貓re. »
« La vieille lune qui se l貓ve 脿 l鈥檈st de la rivi貓re franchit 脿 minuit les cr茅naux de la muraille».
« Des os blancs sont r茅duits en cendres, l鈥櫭﹙entail aux fleurs de p錨cher pr茅cipite la fin de la dynastie. Evanoui le r錨ve de reconqu茅rir les territoires perdus, o霉 nous m貓ne donc l鈥 amour d茅çu? »
« Chaque printemps, je carresse un espoir ; mais chaque fois, je reviens d茅sesp茅r茅. Le retour 脿 la maison est si dur, la vie est pleine de tristesse.»
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