Nouvelle réforme foncière

Source: | 12-10-2008 10:13

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Il y a 30 ans, la politique appelée Système de Responsabilité de Contrat Ménager était lancée, et les fermiers chinois commençaient à travailler dans les champs avec une vigueur renouvelée, car le droit d' "exploitation des terres" avait ainsi été élargi aux familles individuelles. Aujourd'hui, une nouvelle transformation se déroule dans les campagnes chinoises. Li Hengyong et Qing Song se sont courageusement rendus dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, pour nous expliquer comment les paysans profitent de qu'on appelle la "circulation des terres".

La superficie de terres cultivée en Chine est encore petite, par rapport à l'étendue de l'ensemble du territoire national. Et durant ces 30 dernières années, les terres cultivées ont été mangées par le développement industriel. Et bien souvent, les fermiers sont les plus vulnérables lors de ces changements de main. Nous verrons dans les prochains jours un reportage sur les efforts faits pour protéger les terres et les intérêts des fermiers dans les environs de la ville de Chengdu.

"Tangying Agriculture Corporation Limited"... Cette enseigne est visible à l'entrée du village de Tangying, dans la province du Sichuan. Il y a 30 ans, les villageois n'auraient jamais imaginé qu'un jour plusieurs d'entre eux deviendraient ouvriers d'une compagnie qu'ils ont eux-même créée.

Les légumes sont plantés dans les 55 hectares de terres arables de la compagnie, qui utilise les terrains des villageois.

Wu Mingyuan a transféré la moitié de ses terres à la compagnies pour faire pousser des tomates, et il travaille la moitié de sa journée dans la serre de la compagnie.

Wu Mingyuan

Villageois

Comté de Qionglai, Province du Sichuan

"Maintenant j'ai un salaire mensuel plus élevé qu'avant."

La technologie moderne est plus facilement réalisable dans la production de masse de la compagnie, et les soucis concernant la liquidation de la marchandise ne turlupine plus les fermiers.

Zhou Guifang, Villageoise

Comté de Qionglai, Province du Sichuan

"C'est comme un revenu supplémentaire, et je gagne ici entre 700 et 800 yuans par mois... ce qui est vraiment pas mal!"

Ces deux dernières années, la société est devenue l'un des fournisseurs réguliers en légumes frais pour les supermarchés de Chengdu, le chef-lieu de la province du Sichuan. Le style de gestion efficace de l'entreprise fait que beaucoup d'habitants des villages voisins rêvent de rejoindre ses affaires.

Shen Huaxiu

Habitante du comté de Qionglai, Sichuan

"Les terres agricoles de plusieurs autres villages ont déjà été confiées à l'entreprise. Mais les gestionnaires n'ont pas visité mon village. N'y tenant plus, je suis venu ici pour chercher un emploi."

Shen Huaxiu n'attendra peut-être pas longtemps avant qu'un tiers s'intéresse à son champ. La Bourse des Actions et Bien Ruraux a ouvert il y a quelques semaines, et des insitutions similaires ont commencé à fleurir dans le comté.

Qin Shikui

Directeur de la Bourse des Actions et Bien Ruraux, Chengdu

"Ceux qui veulent vendre ou confier leurs terres peuvent s'inscrire ici. Les détails sont affichés ici. D'ici la fin de l'année, tous les comtés autour de Chengdu auront leur propre système de ce genre. Cela garantira que l'information est effectivement distribuée.

Il y a 30 ans, les agriculteurs ont été les premiers à bénéficier de la réforme. Mais il est difficile pour eux de suivre le développement urbain en ne cultivant qu'une petite parcelle de terrain. De plus en plus de ruraux tentent donc leur chance dans les villes. La circulation des terres agricoles engendre des terres vacantes et un surplus de main d'oeuvre, rendant viable la production agricole.

Zhang Linxiu

Vice-directrice du Centre Agricole, CASS

"Si nous bénéficions d'incitations ou de mesures adaptées pour encourager les foyers dont l'agriculture n'est pas la principale source de revenus, nous pourrions les encourager à confier leurs terres à d'autres, à ceux qui sont plus intéressés et plus efficaces à la tâche."

Wu Mingyuan est encore intéressé par l'agriculture, et encouragé à confier ses terres. S'il n'a pas encore transféré le reste de son champ, c'est uniquement parce qu'il n'est pas sur la partie de terrain de l'entreprise où des serres devraient être installées. Wu déclare que tôt ou tard, il laissera tout son champ à la compagnie et deviendra employé à plein temps.


Rédacteur: Liu Xinyan