Séisme de Wenchuan : les bénévoles toujours sur le terrain

Source: CCTV.com | 05-09-2009 13:47

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omme on l'a vu tout à l'heure, le tremblement de terre de Wenchuan avait généré un formidable élan de solidarité en Chine. Beaucoup avaient donné de l'argent ; certains ont choisi de donner d'eux-mêmes. Presque un an après, il reste du travail pour les bénévoles.

Voyager dans la montagne n'est pas une mince affaire. Et même avec un 4X4, certains passages sont délicats. Lin Qitai ne compte plus le nombre de fois où il a fait le voyage jusqu'à la zone sinistrée. Il vient de Beijing, rejoint son équipe à Chengdu et part pour la montagne.

Lin Qitai

Secrétaire Général de Ren'Ai

Fondation caritative de Beijing

"Le trafic vous rend-il impatient ?"

"Non, ça arrivait sans arrêt quand nous étions ici juste après le séisme".

"Aviez-vous une idée des conditions de circulation avant de venir ?"

"Oui. Il n'y avait carrément plus de route ici après les glissements de terrain de septembre. Elle vient d'ouvrir, et c'est difficile d'y passer. Mais c'est nettement plus facile que d'aller à Wenchuan ou à Yingxiu. Et avant, c'était vraiment très dangereux."

Yuli est le seul village qui ne dispose pas d'un plan de reconstruction. Le niveau d'eau du lac de barrage qui se trouve juste derrière déterminera si les bâtiments resteront debout ou non. Une ville morte.

Six heures plus tard, enfin à destination, nous arrivons à l'heure du dîner dans cette école primaire. Les visiteurs sont rares, et l'on nous souhaite chaleureusement la bienvenue.

"Savez-vous ce que nous vous avons apporté comme cadeaux ? "

"Non. "

"Des ordinateurs et des livres. Ca vous fait plaisir ?"

"Oui, nous sommes contents !"

Plus d'un millier d'enfants vivent ici. Ils suivent leurs cours en internat parce que l'endroit est difficile d'accès ; ils ne peuvent rentrer chez eux tous les jours.

Cheng Tangjun

Directeur de l'école primaire de Yuli

Province du Sichuan

"De nombreuses personnes veulent nous rendre visite, mais l'école est tellement isolée. Y accéder est un gros problème ; beaucoup de bénévoles choisissent donc de visiter des écoles plus proches. Ils sont de bonne volonté, mais c'est vraiment difficile d'arriver jusqu'ici."

Et c'est précisément ce que recherchent Lin et son équipe. Ils ont pour but les endroits et les gens qui pourraient avoir été oubliés.

Lin Qitai

Secrétaire Général de Ren'Ai

Fondation caritative de Beijing

"Leurs sourires me réconfortent. C'est ce que j'ai appris de mon travail de bénévole. Quand nous avons commencé à donner, nous n'imaginions pas qu'il y aurait tant à faire. Je ne m'arrêterai pas parce que leur gratitude m'encourage."

Chaque fois que Lin et son équipe se rendent dans la zone sinistrée, ils n'apportent pas seulement du matériel. Ils ont aussi dans leurs valises une affection très spéciale qui fait chaud au coeur.


Rédacteur: Tao Ruogu