COMMENTAIRE: l´abolition du servage au Tibet, événement à retenir dans l´histoire des droits de l´homme

Source: Xinhua | 03-27-2009 10:03

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Le 28 mars est une date qui mérite d'être retenue dans l'histoire des droits de l'homme du monde.

Le 28 mars 1959, une réforme démocratique a commencé au Tibet, territoire de 120 km2 dans le sud-ouest de la Chine, mettant fin au servage féodal qui existait pendant des siècles sous le régime théocratique, et accordant la liberté au million d'escalves.

Cette réforme démocratique menée au Tibet il y a 50 ans était l'un des chapitres importants du mouvement mondial de l'abolition de l'esclavage et constituait un progrès historique dans le domaine des droits de l'homme du monde.

La journée du 28 mars mérite d'être commémorée par tous ceux qui se préoccupent des progrès des droits de l'homme.

Sous le servage, les serfs étaient assujettis à leurs propriétaires et soumis à leur exploitation cruelle. Le servage entravait non seulement le développement de la productivité, mais prive également les esclaves de toute liberté.

Avec la révolution industirelle et le réveil de l'humanisme, le système d'esclavage a été jeté dans la poubelle de l'histoire. Pourtant, il a existé dans certains coins du monde jusqu'à l'époque monderne. Pendant près de 400 ans, des pays européens se sont livrés à la traite des esclaves depuis l'Afrique vers l'Amérique. Avant le 19ème siècle, il y avait encore des plantations utilisant des esclaves dans le sud des Etats-Unis.

Des savants occidentaux, dont l'Américain Melvyn C. Goldstein, ont présenté un image similaire sur le Tibet avant le 28 mars 1959, affirmant qu'au vieux Tibet, les propriétaires pouvaient obtenir d'énormes bénéfices grâce au servage.

"Au vieux Tibet, tous les paysans étaient des serfs débiteurs à vie et il était difficile d'en trouver un parmi eux qui ait réglé ses dettes" et les serfs perdaient toute leur liberté, a écrit la tibetologue français Alexandra David-Néel dans son livre "Le Vieux Tibet Face à la Chine Nouvelle".

Charles Bell (1870-1945), qui vivait à Lhasa en tant que représentant commercial britannique dans les années 1920, est l'auteur du livre "Portrait d'un Dalai Lama: la vie et le temps du grand treisième".

"Venant d'Europe et d'Amérique au Tibet, vous êtes ramenés à l'époque d'il y a des centaines d'années et pouvez voir un pays encore au temps féodal. Les nobles ont de grandes autorités sur leurs fermiers", a-t-il écrit.

Le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la "Déclaration universelle des droits de l'homme".

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits", "tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne", "nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des escalves sont interdits sous toutes leurs formes", peut-on lire dans la déclaration.

Avec cette déclaration, il n'est pas difficile de comprendre que le servage du vieux Tibet allait complètement à l'encontre des principes fondamentaux des droits de l'homme. Les propriétaires de serfs conduits par le Dalai Lama ont pourtant tenté de faire survivre ce système.