Dossier
Quant au futur de la solidarité tibétaine, Mao Zedong y avait beaucoup aspiré sincèrement. Une fois que l'accord était signé, il a envoyé le général Zhang Jingwu, avec une lettre écrite par Mao lui-même et la copie de l'accord, de partir pour Chomo Zong, en passant par l'Inde, pour rencontrer le Dalaï Lama, dans l'espoir de lui faire abandonner ses préoccupations.
L'accord stipulait clairement que tous les fonctionnaires d'alors ne changeraient pas, et que le gouvernement central ne changerait pas le régime politique tibétain ni la place du Dalaï Lama. Très vite, le Dalaï Lama est parti de Chomo Zong et est revenu à Lhasa. Il a envoyé un télé gramme au président Mao Zedong, en exprimant son soutien à l'accord, et la volonté d'apporter une aide à l'armée populaire de libération pour lui permettre d'entrer au Tibet sous la direction du gouvernement central chinois, pour renforcer la défense nationale et maintenir l'unité et la souveraineté territoriale de la Chine.
En septembre 1951, l'Armée populaire de libération arrivée au Tibet est chaleureusement accueillie par le peuple local et les officiels tibétains.
50 ans passent, et la phisionomie de la ville de Lhasa a considérablement changée.
Ce bâtiment fut un pont dans le passé. Mais au fur et à mesure que l'eau tarissait, il ne restait que ces arches. Aujourd'hui, peu de personnes se rappellent des gens qui logeaient sous ces arches. Jusqu'au début de la libération du Tibet, il y avait encore des sans-abris qui ont utilisé ce pont comme maison. Leur situation était pire que ceux qui vivaient sous des tentes dans les rues de Lhasa. Ngawang Tsering habitait là avec ses parents pour échapper à leurs dettes.
Ngawang Tsering, Historien
" Les dettes étaient si grosses que plusieurs générations ne pourraient les rembourser. Les prêts usuraires ont fait boule de neige. Au début le capital et l'intérêt prêtés valaient seulement quelques grammes de grains, mais à la fin on devait en rembourser des milliers. Qui pouvait supporter ça?"
Rédacteur: Tao Ruogu