Qinghai-Yushu

Source: CCTV.com | 04-04-2009 11:14

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Dans cet épisode de carnet de route, rapprochez-vous des Tibétains du Qinghai et de leur fête de course de chevaux à Yushu. Il faut le voir pour le croire.

Une variété de paysages pour une diversité de peuples, bienvenue sur Carnet de route Spécial Minorité ethnique. Voyez le paysage derrière moi, un arc-en-ciel multicolore, des drapeaux de prière qui dansent dans le vent. On ne trouve ce spectacle nulle part ailleurs. Et si vous vous y connaissez un peu, vous savez déjà que nous nous trouvons dans l’un des centres de la culture tibétaine, à Yushu, dans la province du Qinghai. Ici vous pourrez découvrir la vie nomade des Tibétains. On les voit galoper à cheval sur les plateaux, fonçant dans l’immensité. Nous pourrons aussi apprécier les magnifiques chants et danses. Bienvenue sur Carnet de route, préparez-vous à vivre une expérience inoubliable.

La province du Qinghai est un pays de merveille et de mystère. C’est dans ses régions isolées où les Tibétains résident que vous trouverez une culture tibétaine des plus riches.

Notre voyage débute dans la capitale de la province, Xining, d’où nous partons pour nous rendre à Yushu et participer au célèbre festival de course de chevaux. Le plateau tibétain du Qinghai abrite des communautés de tibétains nomades, remarquables pour leur longue histoire, leur riche culture et leur dévotion religieuse.

Malgré la rudesse de leur mode de vie, notamment en raison de la haute altitude, les Tibétains sont réputés pour leur nature alerte et leur culture toujours très vivante. L’esprit des Tibétains Kangba a crée des chants énergiques, des danses hardies, leurs visages incroyablement lumineux et des courses de chevaux sauvages. L’image la plus typique de cette population est celle d’hommes et de femmes vêtus de couleurs vives, galopant à travers les prairies.

La route qui va de Xining à Yushu s’étend sur 800 kilomètres. Elle passe par le célèbre lac Qinghai qui a donné son nom à la province. C’est le plus grand lac d’eau salée de Chine. Le paysage est si sublime que les habitants pensent qu’il a été béni par le ciel. A la belle saison, un tapis de fleurs s’étend à l’infini.

Le lac Qinghai est aussi appelé « lac vert », « mer bleue », « pays des fées», autant de noms différents issus de l’observation des jeux d’ombre sur le lac, qui varient selon les différentes heures du jour, les différentes saisons et selon les angles de vue.

Les habitants de la région l’appellent le lac mère et organisent des cérémonies pour offrir des sacrifices au Dieu Lac.

Avant l’arrivée du bouddhisme tibétain, la religion indigène était le Bon. Cette croyance portait sur l’adoration des montagnes, des forêts et des points d’eau. Les cérémonies sacrificielles autour du lac Qinghai s’inspirent directement du Bon.

La route de Yushu continue vers le Tibet. L’histoire de cette route est liée à celle d’une belle princesse de la dynastie Tang, la princesse Wencheng, qui emprunta cette route pour se marier au roi tibétain Songsan Gambo.

Ici, l’environnement naturel est un refuge pour certaines espèces d’animaux rares. En particulier l’antilope tibétaine. Il est très rare de l’apercevoir, mais elle est le symbole de la faune du plateau du Qinghai et duTibet, avec sa force, sa grâce et son indépendance.

On vient juste de crever. On a roulé sur la pierre là-bas et on a crevé. IL ne reste plus qu’à changer la roue. Il y a un pneu de rechange à l’arrière, et bientôt on aura quitté cette immensité vide…bien loin.

Un voyage comme le nôtre, ce n’est pas rien. L’altitude fait tourner la tête et rend la respiration difficile, tandis que la route malmène notre voiture.

Petit contretemps, on continue!

Mais le voyage continue.

Sur cette prairie sans fin, la route est bordée de lacs, grands et petits.

Yushu est parfois appelée «la Source des Rivières », en référence au Fleuve Jaune, au Fleuve Yangtsé et au Lancang.

Depuis des milliers d’années, le Fleuve Jaune nourrit la civilisation chinoise. Il prend sa source à 4 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, et il passe à travers de nombreuses barrières naturelles. Vous allez être surpris par le spectacle qui vous attend.

Regardez ce bleu derrière moi. C’est le Lac Elin. Il a une signification très particulière parce que c’est… Je vais faire un dessin. Ça c’est le Lac Elin, les eaux du Fleuve Jaune se jettent dedans et se réunissent ici, et elles en ressortent en une seule rivière. Qui s’appelle le Fleuve Jaune. Et le Fleuve Jaune est considéré comme le fleuve nourricier de la civilisation chinoise. On le voit couler là-bas.

La source du Fleuve Jaune est incroyablement paisible et claire. En effet, on a l’habitude de voir ses eaux agitées et turbulentes. Mais leur origine ne pourrait pas être plus claire et calme.

Le Fleuve Jaune est le deuxième plus long fleuve de Chine. Après la province du Qinhai, il passe par neuf provinces et régions autonomes pour se jeter dans la mer de Bohai, sur la côte Est. Il tient sa couleur de la poussière de terre jaune qui voltige dans toute la Chine. C’est un sédiment qui est présent dans toute la longue histoire de la Chine.

La princesse Wencheng, qui est partie de Chang’an, la capitale de la dynastie Tang, pour le Tibet, a rencontré son mari, le roi tibétain, à la source du Fleuve Jaune.

A côté de moi se trouve le Fleuve Jaune lui-même, l’origine. Je ne pensais pas qu’il pouvait être aussi clair et aussi bleu. En signe de respect et en l’honneur du Fleuve Jaune, les Tibétains mettent ceci, le hada.

Le Fleuve Jaune est la demeure spirituelle des Chinois. Sa source est protégée par les typiques cornes de yaks tibétaines.