Les histoire liées à la sécurité aux Jeux Olympiques de Beijing 

Source: | 12-15-2008 12:25

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Beaucoup de médias décrivent la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en ces termes : outre les réunions organisées par l’ONU, on ne trouve pas d'exemple de réunion des chefs d’Etat d’une moitié des pays du monde. Au soir du 8 août 2008, le nombre de chefs d’Etat présents pour la cérémonie d’ouverture des JO de Beijing a dépassé celui des tous les Jeux précédents. Autour des 80 chefs d’Etat, environ 70 mille personnes telles que les hôtes distingués, les athlètes, les médias et le personnel oeuvrant à la grande cérémonie. Tous ces personnes furent l'objet de protections très importantes.

Le président du Comité international olympique Jacques Rogge a souligné à plusieurs reprises que le plus grand problème des Jeux Olympiques était la sécurité. Avant la cérémonie d’ouverture, il a rappelé une fois encore que la sécurité était plus importante que les Jeux eux-mêmes. Ronald Noble, secrétaire général d'Interpol a indiqué qu’il était possible que les Jeux soient la cible d'attaques fomentées par des terroristes et que Beijing ne devait pas relâcher sa vigilance sur la question de la sécurité.

Face à une situation internationale austère, la Chine a déployé beaucoup d'efforts et a investi dans un système de protection à grande échelle pour garantir la sécurité lors des Jeux Olympiques. Premier test, beaucoup de chefs d’Etat arrivent à Beijing pour la cérémonie d’ouverture, ce qui constitue une épreuve vraiment rigoureuse. La mission primordiale est d’assurer leur sûreté, coûte que coûte.

Quand des personnalités politiques étrangères se rendent à Beijing, elles viennent naturellement accompagnées de leurs propres gardes du corps. Mais des mesures de sécurité mis en place par le pays organisateur sont également cruciales. Avant la cérémonie d’ouverture, la Chine a préparé plus de 900 dispositifs de sécurité. Dès l'arrivée des chefs d’Etat sur le sol de Beijing, le système de sécurité olympique se met en branle.

Tian Yixiang, en charge de la coordination des troupes au centre olympique de direction de sécurité de Beijing

J’ai toute confiance dans la force de sécurité de notre pays. Nous sommes capables d'apporter notre contribution à la sécurité des Jeux Olympiques.

Les systèmes de sécurité et de prévention du Nid d’oiseau se divisent en deux parties : le système interne et externe. Pour ce dernier, on a fait appel à des techniques élaborées de transmission infrarouge et de câbles enterrés. Au premier regard, il est difficile de remarquer l’existence même de ce système, mais en fait, le Nid d’oiseau est perpétuellement scruté. Si d'aventure des agissements illicites sont signalés, le système avertit la police automatiquement et toutes les caméras de surveillance traquent le contrevenant pour transmettre les images de l'infraction au centre de direction, puis le signal se diffuse dans tout le centre olympique de sécurité.

Le système de sécurité interne permet d'offrir une assurance double. La partie clé de la surveillance interne est le système de contrôle : des détecteurs infrarouges sont disposés dans le terrain principal du stade national. Un fonctionnaire du Comité International Olympique va même jusqu'à dire qu'à présent, le Nid d’oiseau est le plus stade le plus sécurisé du monde entier.

Outre les deux systèmes de sécurité, il faut aussi passer des contrôles de sécurité drastiques pour entrer dans le stade. Les spectateurs qui vont assister aux Jeux dans le Nid d’oiseau doivent passer deux contrôles de sécurité à l’entrée du métro : un pour vérifier les tickets, l’autre pour procéder à une fouille. Dès leur arrivée au parc olympique, les spectateurs doivent se soumettre une fois encore le contrôle de sécurité pour accéder à l’intérieur du Nid d’oiseau. Avec les contrôles de sécurité d'une telle envergure, on est capable de garantir la sécurité de toutes les personnes dans le stade.

Yuan Baozhu, personnel au contrôle de sécurité dans le parc olympique

Ici, c’est la station de métro Beitucheng, qui assure la correspondance de la ligne 10 du métro vers la ligne olympique. Alors, tous les spectateurs qui entrent dans le parc olympique en métro doivent passer notre contrôle de sécurité.

Lors des jeux Olympiques de Beijing, pour les gens qui entrent dans les régions concernées par les épreuves olympiques, le département de contrôle de sécurité examine strictement leurs pièces d’identité. Les membres du personnel travaillant dans les stades olympiques possèdent chacun une carte dans laquelle est insérée une puce. Donc, à travers la carte, on peut connaître la section de travail, les informations de la carde d’identité et le numéro du visa du détenteur de cette carte. Ce genre de cartes étant absolument infalsifiables, elles sont devenues le seul justificatif possible pour le personnel désireux d'entrer dans les stades. Mais les spectateurs peuvent entrer avec leurs seuls tickets. Les cartes, des tickets et les contrôles de sécurité, rien n’est laissé au hasard.

Ce grand événement exige également de prendre des dispositions concernant le trafic autour du Nid d’oiseau. Selon les statistiques, au soir de la cérémonie d’ouverture, le centre de Nid d’oiseau contenait 160 mille de personnes dont 70 mille étaient les hôtes remarquables, des athlètes, des médias et des acteurs. Ils sont dotés de voitures spéciales. Mais les spectateurs, le personnel, et les bénévoles sont venus au stade principalement en autobus.

Comment les voitures spéciales pénètrent dans le Nid d’oiseau, comment organiser les autobus, les métros et les taxis, comment faire pour que les spectateurs entrent sans incident ? Pour régler ces problèmes, il faut bien sûr mettre au point un plan détaillé.

Ma Zhenchuan, directeur du bureau de la sécurité publique de Beijing

L’envergure des Jeux Olympiques de Beijing est exceptionnelle, l’engagement des ressources policières est également considérable.

Le 8 août 2008, le département de gestion de circulation ont instauré 480km de voies régulières et 286 km de voies olympiques qui ne sont accessibles qu’aux 44 genres de voitures spéciales arborant des cartes olympiques. Dans le cadre de ce dispositif, on a établi en même temps 16 mille panneaux routiers olympiques. De plus, un groupe de voitures de police constitué par quatre cent policiers entrainés se charge d’escorter les chefs d’Etat. Cette tâche est absolument primordiale.

Policier au centre de direction de circulation

Dans notre centre de direction, il y a 22 systèmes techniques pour surveiller la situation des routes à chaque moment. Une fois que des imprévus ont lieu, nous sommes capables de les traiter à temps.

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing commence officiellement, les spectateurs, les acteurs, les bénévoles, le personnel et les invités prestigieux venant de différents pays se sont assis sans encombre dans le Nid d’oiseau pour être témoins de ce moment historique. A cet instant, 6500 policiers et membres des forces anti-terroriste sont à proximité du stade national. Afin de garantir la sécurité de la cérémonie et de la circulation, ils ont renoncé avec abnégation à la chance d'assister la cérémonie.

Une fois que la cérémonie a pris fin, ce sont ces mêmes policiers et le département de circulation qui se chargent d’évacuer les hôtes et les spectateurs. Pour évacuer toutes les personnes dans la zone centrale, il ne leur faut que 75 minutes, soit 15 minutes de moins que prévu.

Dès le commencement de la cérémonie d’ouverture jusqu’à son terme, aucune attaque terroriste n’a eu lieu, ni d'embouteillages massif. C’est vraiment un miracle. Ceux qui ont créé ce miracle sont sans aucun doute les policiers, le personnel et les bénévoles de sécurité. Grâce à leur travail attentif, on peut jouir des Jeux de tout son coeur.

Spectatrice

Je suis venue de Shenzhen à Beijing en train. La maison de ma fille se trouve dans le 5ième périphérique du nord de Beijing, la communication est facile. Les habitants de Beijing sont sympathiques et gentils. Je ne m’inquiète pas de la sécurité, je crois que Beijing est une ville assez sûre.

Ma Zhenchuan, directeur du bureau de la sécurité publique de Beijing

Il faut que les policiers soient armés. Dans quelques régions animées, si les policiers sont souvent munis d'armes, c’est pour faire forte impression aux malfaiteurs. Mais lors des activités publiques, pour que les habitants se laissent aller à la joie, il ne faut pas que les policiers se mettent en uniforme ou portent des armes.

A huit heure du soir du 8 août 2008, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing a eu lieu dans le Nid d’oiseau. Au cours de la cérémonie, le monde entier s'est émerveillé des feux d’artifice magnifiques et chatoyants. Au moment le plus joyeux, une personne est vraiment tendue, il s’agit de Luo Yuan, vice-directeur général des corps des pompiers de Beijing. Luo Yuan se charge de la sécurité d’allumage des feux d’artifice lors des Jeux Olympiques.

Si selon Luo Yuan, il n’est pas judicieux de faire partir les feux d’artifice au dessus du Nid d’oiseau, c’est parce que sur son toit, a été installé une sorte de panneau plastique spécial. Ce genre de panneau est imperméable et il peut aussi recueillir de l’eau de pluie. La température à laquelle ces panneaux peuvent résister n’est que de 265 degrés, mais la température des feux d’artifice peut atteindre à plus de mille degrés. Donc, c’est un problème de sécurité épineux.

Luo Yuan, vice-directeur général des corps des pompiers de Beijing

Après que les feux d’artifice ont été allumés, leur température atteint plus de 1450 degrés. Un problème très important, c’est qu’il faut empêcher les feux d’artifice allumés de tomber sur les panneaux. Sinon, les panneaux pourraient être brûlés et davantage de feux d’artifice tomberaient dans le stade, ce qui causerait vraisemblablement des dommages.

Allumer des feux d’artifice pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques est une tradition. Les feux d’artifice sont le meilleur catalyseur pour créer une atmosphère joyeuse. Alors comment faire pour assurer la sécurité lors de l’éclatement des feux d’artifice ? Devant cette difficulté, le département des pompiers n’est plus seulement un établissement de surveillance, il prend part aussi à la conception et l’expérimentation du spectacle pyrotechnique.

Lors de la cérémonie, 33 886 tirs de feux d’artifices de plus de 1 200 types ont été tirés, encore un nouveau record. Les gens n’ont d'yeux que ces feux d'artifices splendides aux couleurs chamarrées qui scintillaient dans le ciel, mais ignorent tout des difficultés et des souffrances éprouvées par les pompiers travaillant en coulisses.

Les artificiers se chargent de l’effet artistique des feux d’artifice, mais le département des pompiers pense tout d’abord à la sécurité. Lors des Jeux Olympiques, le bureau des pompiers de Beijing a engagé toutes ses forces dont plus de mille pompiers en poste dans le Nid d’oiseau. Grâce à leur esprit de sacrifice, aucun incendie ne s’est produit dans les stades olympiques de Beijing et les feux d’artifice sur le ciel de Beijing étaient extraordinairement jolis.

Outre les feux d’artifice, une autre source de feu est particulièrement dangereuse, c’est la flamme olympique. Depuis le 8 août jusqu’à la cérémonie de clôture au 24 août, la flamme olympique, représentant la lumière, la réunion, l’amitié, la paix et la justice, s’est enflammée sans interruption dans le Nid d’oiseau. Cet édifice héliogène et chauffant pèse plus de 45 tonnes.

Zhao Zixin, directeur du bureau des pompiers de Beijing

La torche se trouve sur les panneaux du stade dont le point de combustion est, rappelons le, de 265 degrés. Donc, la température de la torche peut affecter les panneaux, et même la construction en acier. Si la température est trop élevée, la construction en acier se ramollira. Dans ce cas, c'est tout le stade qui se trouve en danger.

Après moults calculs et expérimentations, le département des pompiers a proposé aux concepteurs le moyen de résoudre cette question.

Zhao Zixin, directeur du bureau des pompiers de Beijing

Finalement, on a mis un revêtement préservateur sur les panneaux et sur les constructions autour de la torche. Comme ça, on peut les protéger contre rayonnement de la chaleur de la flamme olympique. On a fait des essais jusqu’à être certains que la chaleur n’était plus menaçante. Puis, on a lancé ce projet.

Bien que le projet soit minutieux, pour garantir que tout est infaillible, un millier de pompiers observent la situation de la flamme olympique et sont sur le pied de guerre tous les jours, jusqu’à la fin des Jeux.

Pendant les 16 jours qu'ont duré les Jeux Olympiques, tous les pompiers de Beijing ont été engagés pour le travail de sécurité contre d'éventuels incendies,surveillant étroitement la dizaine de site olympiques tous les jours. Grâce à leur travail complet et soigné, le département des pompiers a accompli sa mission de sécurité olympique parfaitement.Du bon travail.

Le 24 août 2008, devant une multitudes d'yeux émerveillés, la flamme olympique de Beijing s’éteint doucement. Les Jeux Olympiques laisseront au fond du coeur de tous les pompiers de Beijing un souvenir ému.


Rédacteur: Baiyun