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Le 11 août 2008, sur le site olympique de tir, la finale de l'épreuve messieurs de skeet va prendre fin sous une pluie torrentielle. Le Tchèque David Kostelecky, âgé de 33 ans, se prépare pour son 25ème plateau, c’est aussi le dernier. En fait, dans cette finale âprement disputée, David Kostelecky avait déjà sa médaille en poche dès les deux derniers plateaux à tirer, chose rarement vue dans l'histoire olympique. Mais à ce moment-là, il reste exceptionnellement calme.
David Kostelecky participait pour la première fois aux Jeux Olympiques il y a huit ans. Et après un bon parcours en qualification, il accédait à finale de skeet. Pour cette première, il était encore jeune et mettait un grand espoir dans lui-même. Mais malheureusement, en raison de son manque d’expérience, David Kostelecky ne se classait que sixième dans la finale et ne parvient pas à remporter de médaille olympique.
Dans la finale des Jeux Olympique de Beijing, après 20 plateaux, le Russe Alipov et l’Italien Giovanni Pellielo montrent des faiblesses. Mais le Tchèque est l'auteur d'une performance spectaculaire puisqu'il atteint les 25 cibles s'adjugeant un total superbe de 141/150 qui lui permet d’être en tête. Pendant les huit années précédentes, bien qu’ayant participé à toutes les compétitions internationales tels que les championnats du monde et la Coupe du Monde, il n'a inscrit aucune ligne à son palmarès. Sa carrière sportive est parsemée de performances confuses. C’est le 23ième plateau pour Kostelecky qui, s’il réussit, remporte la médaille d’or olympique. Les cris d’encouragement des spectateurs se lèvent et se baissent alternativement, Kostelecky reste serein. Bien qu’il a déjà sa médaille en poche avant même les deux derniers plateaux à tirer, il n’a pas du tout l’intention de célébrer sa victoire prématurément.
David Kostelecky participe aux Jeux Olympiques de Beijing malgré ses expériences mitigées. Il a réussi une bonne performance dans les qualifications et s’est classé deuxième pour accéder à la finale, mais les regards des médias et des fans sportifs ne le déconcentrent pas. Parce que tout le monde semble accorder davantage de crédit à ses adversaires : le champion olympiques de 2004 Alexeï Alipov, le vétéran italien Giovanni Pellielo et le numéro 1 mondial Michael Diamond. Dégagé de toute pression, David Kostelecky a maintenu une cadence de tir parfaite d'un bout à l'autre de la finale et s'est finalement adjugé la médaille d'or en réalisant un fabuleux 25/25. Cette performance met au jour un nouveau record en tir olympique messieurs et elle est comme un rayon de lumière éclatant dans sa carrière médiocre.
Kostelecky raconte qu’à ce moment-là sous la pluie diluvienne, toute pression avait disparu, qu’il ne pouvait pas décrire clairement son sentiment. Succès ou échec, ce n’est qu'un instant. Depuis le début jusqu’à ce moment, pour Kostelecky, la médaille d’or n’est plus la plus importante. Le plus important, c’est qu’il a fait ses preuves.
L'expérimentée Zimbabwéenne Kirsty Coventry a vécu également une expérience mouvementée sur le terrain olympique de Beijing. Contrairement à l'édition d’il y a 4 ans à Athènes, personne ne la prend pour une athlète britannique. Le drapeau national du Zimbabwe a été arboré dans les tribunes dans le Cube d’eau. Après son premier 50 mètres, Kirsty Coventry est déjà devant le record mondial pour 95 centièmes de seconde.
Avant cette finale de l’épreuve en 200m dos, Kirsty Coventry, âgé de 25 ans, est déjà devenue la plus brillante nageuse dans l’histoire de l'Afrique. Lors des Jeux Athènes en 2004, elle s'était illustrée contre toute attente en remportant trois médailles olympiques.
Lors de son deuxième 50 mètres, Coventry conserve sa vitesse et laisse encore le record mondial derrière elle. Depuis le 9 août jusqu’au 16 août, Coventry a participé aux 16 épreuves. Sa force physique est vraiment surprenante.
Aux Jeux Olympiques de Beijing, Bien que Kirsty Coventry jouisse d’un grand prestige, trois médailles d’or lui échappe de peu. Dans la finale du 200 m 4 nages et du 400 m 4 nages, elle est battue par l’Australienne Stephanie Rice. Quant à l’épreuve en 100m dos, elle a été dépassée par Natalie Coughlin dans les derniers mètres.
Deux minutes cinq secondes vingt-quatre centièmes, Kirsty Coventry a établi un nouveau record mondial et a remporté pour l’Afrique une première médaille d’or aux Jeux Olympiques de Beijing.
Tous les prétendants aux médailles n'ont pas vu Beijing leur sourire comme à Kirsty Coventry et David Kostelecky. Sur les terrains olympiques, beaucoup d’athlètes célèbres ont connu des échecs retentissants dont ils se souviendront à jamais. Lors des Jeux Olympiques d’Athènes, le gymnaste expérimenté chinois Yang Wei avait été battu par Paul Hamm lors de la finale du concours général de gymnastique artistique individuel. Quatre ans après, à Beijing, Yang Wei revient à l’assaut.
Pour ce gymnaste âgé de 28 ans, en 2008, c’est la troisième participation aux Jeux Olympiques. C’est aussi probablement sa dernière participation aux JO. A l’âge de 16 ans, Yang Wei était admis dans l’équipe nationale. Aujourd’hui, il est déjà un vétéran de l’équipe chinoise masculine de gymnastique. Mais en raison de ses echecs dans sa quête de médaille d’or olympique au concours général de gymnastique artistique messieurs, le gymnaste reste meutri.
Aux Jeux Olympiques d’Athènes, lors des concours généraux par équipes, la défense du titre de l’équipe chinoise a été un echec cuisant. Puis, dans le concours général de gymnastique artistique messieurs, Yang Wei, portant les espoirs de tous les Chinois, a commis l'irréparable dans l’épreuve de barre fixe dans laquelle qu’il n’excelle manifestement pas. Finalement, cette année-là, il ne se classe que septième. En raison de son âge avancé et des blessures à répétition, Yang Wei songe plusieurs fois à quitter l’équipe nationale. Cependant, lors des championnats du monde de gymnastique en 2006 et 2007, Yang Wei remporte des victoires successives, et regagne de la confiance.
Lors des Jeux Olympiques de Beijing, le but de Yang Wei est la médaille d’or des concours généraux par équipes et individuel. Dans la finale du concours général par équipes, Yang Wei a fait cinq prestations, toutes sans faute notable. Sa performance consistante offre une garantie importante pour la victoire de l’équipe chinoise.
Après 4 ans, l'équipe chinoise masculine de gymnastique enregistre enfin une grande victoire. Mais à ce moment-là, Yang Wei n'a pas le temps de la célébrer, il se prépare pour sa prochaine épreuve. Après avoir déjà remporté le titre du champion aux Jeux Asiatiques et aux championnats du Monde, Yang Wei espérait pouvoir remporter la médaille d'or olympique dans le concours général de gymnastique artistique et réaliser un grand chelem.
Aux Jeux Olympiques de cette année, l'Américain Paul Hamm qui conservait le titre du champion s'est retiré des Jeux ; le célèbre Japonais Hiroyuki Tomita se montre incapable d'accéder à la finale en raison d'une performance insatisfaisante lors des qualifications. L'absence de ces deux adversaires de force égale rend la tâche plus facile pour Yang Wei de remporter la victoire du concours général de gymnastique artistique.
Dans la finale, après avoir fini cinq épreuves, le total de Yang Wei est de 79,80 points et il se classe premier avec une avance de 2,5 points par rapport au deuxième. Il ne reste que l'épreuve de la barre fixe. Il y a quatre ans à Athènes, Yang Wei avait fait une faute dans cette même épreuve et ne s'est classé que septième. Cette année à Beijing, cette scène ne se répète pas. A condition que Yang Wei obtient une note supérieure que 12,175 points, il remporte sans aucun doute le titre du champion.
Après une sortie stable et sans sursaut, Yang Wei remporte la médaille d'or du concours général de gymnastique artistique des Jeux Olympiques de Beijing avec 94,575 points. C'est aussi la première médaille d'or olympique de l'épreuve individuelle dans la carrière sportive de Yang Wei.
Yang Wei
Il y a quatre ans, toute l’équipe masculine de gymnastique était dans une période de doute. Mais on n’abandonnait pas. Donc, je crois que les Jeux 2008 constituent une scène qui nous appartient spécialement. Je me suis déjà bien intégré dans cette scène et je peux donner libre cours à mon talent. Aujourd’hui, je suis le numéro 1.
Voici le Palais de tir de Beijing. La finale du tir à la carabine 3 positions dames est en cours. Du Li réapparaît 5 jours après son échec à l’épreuve de carabine à air comprimé 10 mètres. Sous des regards pleins d’attente, Du Li tient sa carabine comme toujours, les yeux cachés derrière son chapeau.
Aux Jeux Olympiques d’Athènes, lors de la finale de carabine à air comprimée 10 mètres dames, Du Li, âgée alors de 22 ans, est en retard de 0,4 points sur la première avant le dernier tir. Heureusement, elle marque 10,6 points, remportant ainsi la première médaille d’or des JO d’Athènes. Elle devient également la deuxième, parmi les athlètes chinois, à décrocher le premier titre mis en jeu lors d’une édition des JO, le premier étant Xu Haifeng.
4 ans plus tard, la première médaille d’or des Jeux Olympiques de Beijing sera encore décernée à une tireuse de carabine à air comprimée 10 mètres dames. Du Li, détentrice du titre, vise la première place. Mais elle affronte une pression insupportable.
Au premier tir, la Tchèque Katerina Emmons marque 10,6 points, alors que Du Li ne récolte que 9,8. Elle est la seule parmi les 8 finalistes à marquer moins de 10 points.
Au dixième tir, Katerina Emmons marque 9,9 points, portant à 503,5 son score total. Grâce à ce résultat, la République tchèque empoche la première médaille d’or des JO de Beijing. La médaille d’argent revient à la Russe Lioubov Galkina et le bronze à la Croate Snjezana Pejcic. Du Li, quant à elle, ne se classe que 5ème avec 499,6 points.
Du Li, tireuse chinoise
J’ai fait tout mon possible, en espérant que le drapeau chinois serait hissé. Mais je n’ai pas réussi.
On peut imaginer la déprime et la douleur qu’apportent cet échec dans son épreuve de prédilection. Elle doit participer à l'épreuve de carabine 3 positions dans 4 jours. Il faut qu’elle se ressaisisse le plus tôt possible.
Le 14 août 2008, Du Li se classe première à l’épreuve qualificative de la carabine 3 positions avec 589 points. Cependant, son premier tir en finale inquiète les spectateurs.
8,7 points. Du Li descend à la 3ème place. Son visage est caché derrière sa carabine, on ne peut pas voir son expression. Après le deuxième tir, elle se classe deuxième et au 4ème revient en tête.
Au dernier tir, Du Li obtient 10,5 points. Avec un total de 690,3 points, la tireuse chinoise est couronnée championne en battant le record olympique.
Du Li, tireuse chinoise
“Les 4 derniers jours ont été très durs pour moi. Je remercie beaucoup mes parents, les spectateurs et les bénévoles. Après l’échec à la carbine à air comprimé, j’ai traversé des moments difficiles. Ma réussite aujourd’hui, c'est à vous tous que je la dois.”
Avec un nouveau record olympique, Du Li se débarrasse des taquineries du sort et se surpasse. Debout sur la plus haute marche du podium olympique, la jeune femme laisse apparaître de nouveau un large sourire.
Sur le terrain olympique, les souvenirs sont liés au victoires de médailles, mais aussi à ces athlètes, bien qu'ayant échoué, qui nous ont touchés profondément.
Le 17 août, dans l’épreuve olympique de Marathon, la Britannique Paula Radcliffe a soudain des spasmes à la jambe après avoir couru 35 km. La détentrice de la meilleure performance de marathon du monde est obligée de s’arrêter. Après un traitement simple, Paula Radcliffe, âgée de 38 ans, continue sa compétition clopin-clopant. Avec les encouragements des spectateurs sur place, Paula Radcliffe finit la compétition et rejoint l'arrivée à la 23ème place. Elle recueille l’applaudissement de tous les spectateurs, et son esprit ferme et persistant impressionnent beaucoup de gens.
Dans l’épreuve de l’haltérophilie 69 kg hommes, l’équipe chinoise gagné sa cinquième médaille d’or. Mais un autre nom restera également dans les mémoires, l' haltérophile sud-coréen Lee Baeyoung.
Lors des JO d’Athènes, Lee Baeyoung a remporté la médaille d’argent en haltérophilie catégorie 69 kg. Après ce succès, il a quitté une première fois l’équipe nationale. Avant les Jeux Olympiques de Beijing, il revient sur les terrains sportifs et vise à obtenir la médaille d’or de la même épreuve.
A l’arraché, Lee Baeyoung a réussi à ses trois essais. Mais le Chinois Liao Hui, à son troisième essai, a réussi à soulever 158 kg, ce qui met Lee Baeyoung sous une grande pression. A l'épaulé jeté, la première tentative de Lee Baeyoung est de 184 kg. Malheureusement, il commet une faute et se tord gravement la cheville.
Aidé par son entraîneur et le personnel médical, Lee Baeyoung retourne dans la salle de repos. Mais il ne renonce pas. Pour obtenir plus de temps de repos, il monte à 186 kg. Cependant, en raison de la blessure sur pied, il est même difficile pour lui de se déplacer vers ses haltères.
Le deuxième essai est une fois encore échoué. Ce qui est incroyable, c’est que Lee Baeyoung monte à nouveau sur le plateau après un court repos. Il essaie encore une fois 186 kg. Même qu’il réussit, il ne peut pas remporter la médaille d’or. Avant Lee Baeyoung, Liao Hui a déjà réussi à 185 kg. Donc, si Lee Baeyoung réussit à son troisième essai, tout au plus il peut gagner la médaille d’argent. La compétition d’haltérophilie soumet les esprits ainsi que les corps des athlètes à de grandes pressions. Si les choses tournent mal, ce sport peut engendrer de graves sequelles au corps. Cependant, personne ne peut empêcher Lee Baeyoung de poursuivre la compétition.
C’est son dernier essai. Lee Baeyoung est accablé sous la grande charge. Il tombe à terre mais ses mains ne lâchent pas l’haltère pendant un long moment. A ce moment-là, un tonnerre d’applaudissements se fait entendre. Lee Baeyoung se met debout, il offre son sourire aux spectateurs qui le soutiennent. Ce héros coréen incarne parfaitement l’esprit olympique
Après les épreuves de taekwondo des Jeux Olympiques dans la catégorie des moins de 57 kg, une fille ferme est restée dans la mémoire des spectateurs. Blessée dès son premier match, elle a fini la compétition en ne combattant qu'avec une seule jambe. Elle a ému tout le monde.
Elle s’appelle Su Liwen. Age de 28 ans, elle est membre de l’équipe de taekwondo de Taipei de Chine. Son style est agressif. L’attaque est son point fort. Mais la jeune sportive a un défaut : elle n’a pas toujours eu de bonnes performances sur la scène internationale.
Cet handicap était le grand souci de Su Liwen. Jusqu’à la veille des Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, les mots de l’athlète chevronné Huang Shixiong l'ont aidé à surmonter les difficultés: "Vous devez considérer chaque épreuve comme le dernier combat. "
La dernière compétition est précieuse. On ne peut pas laisser passer l’occasion. La dernière compétition signifie qu’il y a pas de retraite possible et qu'on doit faire face au défi. Su Liwen a retenu les mots de Huang Shixiong. Grâce à ses efforts, elle a saisi sa première et dernière occasion de participer aux JO.
Le 21 août, Su Liwen a affronté sa rivale sud-coréenne Lim Su-jeong. Le match était acharné et le score restait à 0 partout. Au deuxième jeu, Su Liwen s'est blessée à la jambe gauche.
L’entraîneur et ses coéquipières l'ont persuadé d’abandonner le tournoi. Mais Su Liwen est restée debout. Elle a raté l'occasion de disputer la médaille d’or mais elle a encore l’occasion de disputer la médaille de bronze. Après 6 heures de traitement, l'athlète revient sur le tapis. Pour monter sur le podium, elle doit battre sa rivale croate Martina Zubcic. C’est la dernière occasion pour Su Liwen. Mais il est déjà difficile pour elle de se tenir debout.
Au cours des épreuves, debout par la jambe droite, Su Liwen a attendu l’occasion d’attaquer. En raison de sa blessure, elle doit faire preuve de passivité. Après la première manche, elle a pris l’avantage par 2 à 0. L’arbitre lui demande si elle voulait continuer. Elle a fait signe que oui.
Pour la deuxième manche, l’adversaire attaque à plusieurs reprises et met Su Liwen à terre. Celle ci pousse un cri et se relève.
La troisième manche est son dernier combat. Ce sont les dernières 120 secondes pour l’athlète agée de 28 ans sur le tapis des JO.
Il ne restait que 34 secondes. L’arbitre lui demande une nouvelle fois si elle veut arrêter. Mais elle décide de continuer.
Les spectateurs redouble d'enthousiasme.
Martina Zubcic l’a met à nouveau à terre. Su Liwen doit s'incliné.
Elle n’a remporté aucune médaille. Mais, au pied du podium, elle a tout de même marqué ces jeux par son courage.
Sur le podium, la médaille d’or représente la plus grande gloire. Mais il est difficile de mesurer le mérite sur le terrain de sport sur ce seul critère. Beaucoup de participants ne gagnent pas de médaille , mais leurs prestations sont impressionnantes. Remportant la victoire ou pas, ils sont tous de véritables héros.
Rédacteur: Baiyun