Source: | 06-24-2008 13:42
Deng Yaping est considérée comme la meilleure joueuse de ping-pong de l’histoire. Elle a remporté 18 fois le titre de championne du monde, dont 2 fois de suite les titres de championne olympique aux épreuves en simple et en double. Elle a occupé la première place mondiale 8 années d’affilée. Son intrépidité et sa persévérance restent dans toutes les mémoires. La reine du tennis de table a pris sa retraite en 1997 et au cours de ces dix dernières années, elle a été étudiante, ambassadrice pour la candidature de Beijing et a fini par travailler au COJOB. Elle sera extrêmement occupée en août prochain.
C’est une gloire extraordinaire d’être sélectionné comme relayeur de la flamme olympique. Le 24 mars 2008, en tenant la torche sacrée, Deng Yaping est passée par les vestiges des Jeux Olympiques antiques. C’est la quatrième fois qu’elle a joui de cette gloire.
Deng Yaping, vice-directrice, Département du village olympique du COJOB
Cette fois-ci, il y a deux choses de spécial pour moi : Premièrement, c’est la torche des Jeux Olympiques de Beijing. Deuxièmement, on transmet la flamme dans le lieu d’origine des JO. C’est extrêmement significatif.
Pour Deng Yaping, être élue relayeuse est une reconnaissance de sa brillante carrière sportive. Mais cette année, elle participera aux JO en tant que membre du COJOB pour la première fois de sa vie.
Deng Yaping
Le travail du COJOB est entré dans une phase décisive. Il nous faut mettre en application les plans, au lieu d’en discuter abstraitement.
Deng Yaping est actuellement vice-directrice du département du village olympique du COJOB. Par rapport à la période où elle était athlète, elle est maintenant pleine de sang-froid et de patience. Cela fait déjà 11 ans qu'elle a pris sa retraite.
Deng Yaping
Depuis ma retraite jusqu’à maintenant, ma vie est axée sur le travail et les études. J’ai l’honneur d’avoir été nommée en 1997, membre de la Commission des athlètes du CIO, grâce à la recommandation du comité olympique chinois. Depuis, mon travail et mes études sont étroitement liés au CIO. Il n’est pas facile de travailler dans une organisation internationale. J’éprouve une grande pression.
Beaucoup d’athlètes retraités travaillent dans des organisations internationales telle que le CIO. Leur langue maternelle est généralement l’anglais ou le français. Ainsi, pour Deng Yaping, la pression réside d’abord dans l'obstacle linguistique. En 1997, elle est devenue étudiante du département d’anglais de l’Université de Tsinghua. Elle a dû partir de zéro.
Deng Yaping
La retraite a ouvert le rideau d’une nouvelle période de ma vie. Je ne pouvais pas écrire de mémoire les 26 lettres anglaises, encore moins connaître des mots ou de lire des articles. Il fallait que j'apprenne depuis le BA-ba. C’était vraiment dur. Mais les athlètes savent affronter les difficultés. Quand nous décidons de faire quelque chose, nous le réaliserons sans ménager nos efforts.
En février 1998, sous la proposition de son professeur, Deng Yaping a commencé à faire des études d’anglais à l’Université de Cambridge. En 2001, elle est rentrée à Beijing et a réussi sa soutenance. Ensuite, elle s’est rendue à Moscou. Ambassadrice pour la candidature de Beijing, elle a clos la présentation chinoise en vantant les atouts de la capitale. C’est la deuxième fois qu’elle faisait la présentation d'une candidature en sa qualité de représentante des athlètes chinois. La première fois, c'était en 1993, où Beijing avait été battue par Sydney par deux voix d’écart. Le 13 juillet 2001, la Chine a montré au monde son développement, tandis que Deng Yaping a montré ses progrès en anglais. Elle avait dû réciter machinalement en 1993, alors que 8 ans plus tard, elle a écrit la présentation elle-même.
Deng Yaping
Nous vous invitons à vivre l'expérience de Jeux Olympiques grandioses. Cette édition des JO constituera un jalon, aussi bien dans l’histoire olympique que dans l’histoire de la Chine.
Après l'élection de Beijing comme ville hôte des 29e JO, Deng Yaping a entrepris des études en vue d’obtenir une maîtrise à l’Université de Nottingham. Fin 2002, Deng Yaping soutient son mémoire de maîtrise, un travail de recherche intitulé "D'une femme aux pieds bandés à une championne du monde". Plus tard, elle l’a fait publié. Lors de la cérémonie de publication, Deng Yaping, toujours très ferme, a versé de chaudes larmes.
Deng Yaping
Je m’attendais pas à ce que mon premier livre reçusse un accueil plus chaleureux. Je vous remercie beaucoup pour votre appréciation. A mon avis, quand on entreprend quelque chose, on doit se pencher sur le processus au lieu de n’avoir en vue que le résultat, car le processus est plus significatif et plus éclairant.
Ce livre a été préfacé par une haute personnalité: l’ancien président du CIO, Juan Antonio Samaranch. Deng Yaping le considère comme un de ses meilleures amis, car il l'a plusieurs fois encouragé, orienté à sa façon, et exercé une influence imperceptible sur la pongiste.
Deng Yaping
Il est certain que ses actes et paroles m’ont beaucoup influencée. Chaque fois que nous nous rencontrions, il nous était difficile de parler longtemps, car il avait toujours trop d’invités à recevoir et trop d’affaires à traiter. Mais chaque entretien me faisait ressentir son allure comme dirigeant, ainsi que son esprit vif et pénétrant. Il a toutes les qualités requises pour faire un bon leader.
En 2003, Deng Yaping a intégré le COJOB. Depuis 5 ans, elle travaille d’arrache-pied pour les préparatifs des JO de Beijing et persiste dans ses études. Ses efforts lui ont valu un doctorat à l’Université de Cambridge. Elle est tellement occupée qu’elle a dû quitter son fils deux mois après sa naissance. Ce dernier a maintenant 2 ans.
Deng Yaping
Quand je suis plongée dans le travail, je n’ai pas le temps de penser à lui. Quand je pars pour le travail ou quand je suis en déplacement, je pense quelquefois à lui. Le plus grand changement de ma vie, c’est le fait d'avoir à me soucier d'autre chose.
Rédacteur: Baiyun