Document : Les relais de la flamme olympique de l´antiquité

Source: BOCOG | 03-19-2008 10:05

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LES ORIGINES

Depuis toujours, le feu occupe une place très importante dans la vie de l'homme. La connaissance du feu, sa maîtrise et son utilisation figurent parmi les conquêtes les plus importantes de l'humanité. La place qu'occupe le feu dans les croyances de la plupart des peuples tend à le prouver.

Les Grecs de l'Antiquité, par exemple, expliquent la présence du feu sur terre à travers le mythe de Prométhée.

L'origine divine du feu en fait un élément sacré et les Grecs avaient pour habitude de faire brûler un feu en permanence devant les principaux temples. La pureté de ce feu était garantie par la technique d'allumage : la flamme était obtenue par les rayons du soleil captés au centre d'un récipient appelé skaphia, (l'ancêtre du miroir parabolique utilisé aujourd'hui pour l'allumage de la flamme olympique).

LE FEU À OLYMPIE

Au sanctuaire d'Olympie, là où se déroulaient les Jeux Olympiques de l'Antiquité, une flamme brûlait en permanence sur l'autel de la déesse Hestia situé dans le Prytanée (bâtiment utilisé pour les grands banquets offerts aux athlètes à la fin des Jeux). Obtenu également par la chaleur des rayons solaires, ce feu servait à allumer les autres feux du sanctuaire.

Des tels feux était allumés sur les autels de Zeus et d'Héra, situés devant leur temple. En l'honneur des dieux, des sacrifices d'animaux avaient lieu au même endroit. Aujourd'hui il ne reste plus aucune trace des autels, mais la cérémonie actuelle d'allumage de la flamme olympique devant le temple d'Héra rappelle ces faits.

LES RELAIS DE L'ANTIQUITÉ

Il existait à Athènes des courses aux flambeaux (lampadédromie) organisées en l'honneur de certains dieux, entre autres Prométhée. Ces courses commémoraient l'acte de Prométhée qui, en dérobant le feu, apportait aux hommes le savoir et la connaissance. La transmission du flambeau se faisait par relayeurs. Le premier arrivé à l'autel du dieu avait l'honneur d'en renouveler le feu.

LES MESSAGERS DE LA TRÊVE SACRÉE

Aucun relais, aucune course aux flambeaux n'ont jamais été organisés dans le cadre des Jeux Panhelléniques (Jeux organisés à Olympie, Némée, Delphes et Isthmie). [voir fiches « Les Jeux de l'Antiquité »]. Cependant, quelque temps avant les Jeux, des messagers couronnés d'olivier partaient d'Elis pour annoncer aux autres cités grecques la date exacte des compétitions. Ils invitaient les citoyens à venir à Olympie et proclamaient la trêve sacrée (ékécheiria), c'est-à-dire l'obligation de cesser les combats pendant la période des Jeux. De cette manière, les athlètes et les spectateurs pouvaient voyager sans crainte jusqu'à Olympie.          


Rédacteur: Baiyun