Source: CCTV.com | 03-17-2008 13:27
Après avoir remporté le titre aux JO d’Atlanta, la Judoka Sun Fuming a laissé passé sa chance aux JO de Sydney et d’Athènes. Après être passée du succès à la déchéance, sa vie est devenue toute nouvelle et toute simple.
En décembre 2007, il fait froid dans la ville de Shenyang. Sun Fuming, ancienne championne olympique, veut s’acheter des vêtements.
Sun Fuming : Ça ne me va pas du tout.
Vendeuse : Le prix intitial est de 500 yuans. On vous accorde une remise de 50%.
Sun Fuming : 250 yuan.
Elle ne parvient pas à trouver un vêtement qui la satisfasse. Le plus beau vêtement pour elle, c’est l’uniforme du judoka.
Le moment où j’envoie mon adversaire au tapis me rend très heureuse. Cette satisfaction est plus grande que le plaisir de manger ou de porter un beau vêtement. J’étais heureuse dans ce temps-là.
Après avoir intégré l’équipe de la province du Liaoning, ce bonheur accompagne Sun Fuming tous les jours. Son entraîneur entrevoit un grand avenir pour ce jeune talent. Avant les JO d’Atlanta, l’entraîneur la considère déjà comme une championne du monde.
En 1996, il m’a souvent demandé de me préparer à devenir une championne. Il m’a appris à donner des autographes et à répondre aux questions. Il m’a formée.
A 23 ans, Sun Fuming ne pense pas beaucoup à la future victoire.
Je n’avais jamais participé aux JO. Les JO étaient pour moi une épreuve comme celles auxquelles j’avais participé avant.
Répondant aux attentes de son entraîneur, Sun Fuming se qualifie pour la finale.
Je ne sentais pas de pression. Sur le tatami, j’avais soif de victoire.
Tout s’est passé comme dans un rêve.
A ce moment-là, elle ne sait pas que sa vie va changer du tout au tout.
Je ne savais pas à quoi ressemblerait l’avenir. Je n’étais pas préparée pour devenir championne du monde.
Il s’agit de la première médaille d’or remportée par la délégation chinoise. Le vainqueur attire toute l’attention des médias.
J’ai accordé une interview le lendemain. J’ai pris conscience que je devais dire quelque choses devant le public.
C’était vraiment difficile. Je n’ai pas su exprimer mes remerciements. Mon sourire valait mille mots.
Sun Fuming n’est pas très éloquente. Son nouveau titre l’oblige à apprendre de nouvelles choses.
Le discours à la Grande Salle du Peuple m’a profondement impressionnée. La salle était pleine de monde. J’étais très nerveuse.
C’était la première fois que je prenais la parole dans la Grande Salle du Peuple. J’étais bien préparée. J’étais aussi très tendue.
Cet honneur lui fait comprendre ce que c’est que d’être une championne. Elle veut continuer de participer aux JO. Mais en 2000, elle rate les JO de Sydney à cause d’une blessure. Les JO d’Athènes représentent une dernière chance pour la judoka âgée de 31 ans.
Le titre m’a donné beaucoup. J’avais soif d’honneurs. Toutes ces pensées influencent certainement la performance.
Tout le monde s’attend à ce que Sun Fuming remporte la victoire.
J’ai tout perdu. Je n’ai pas pu retenir mes larmes.
La médaille d’or remportée en 1996 et la médaille de bronze en 2004, deux résultats très différents, donnent à Sun Fuming deux sentiments aussi très différents.
En 1996, je vivais quelque chose de nouveau dans un pays étranger. Je voulais essayer la cuisine étrangère. En 2004, je n’ai pas eu l’occasion de visiter Athènes. Je suis rentrée la journée après le combat.
Après avoir pris sa retraite, elle est devenue entraîneur pour l’équipe de judo provinciale du Liaoning. A l’entrée de la salle d’entraînement se trouve une statue de la championne du monde de 1996. Mais dans son bureau, nous ne trouvons qu’une photo, prise en 2004, lorsqu’elle a remporté la médaille de bronze.
Bien que l’échec me rende triste, j’ai quand même vécu une nouvelle expérience. Il faut goûter à l’échec. L’échec et le succès font tous les deux partie de la vie.
Rédacteur: Baiyun