Sur la plupart des continents, le football règne parmi les sports. Cependant, au Sénégal, c'est la lutte qui décroche la palme de la popularité. Cette activité assure divertissement et exercice, elle offre aussi aux jeunes hommes des rêves de gloire et de fortune.
Les bâtons et les pierres peuvent casser des os...
Mais les os sont-ils beaucoup plus durs au Sénégal ?
La gloire dans l'objectif des jeunes lutteurs
Ici, les lutteurs sont autorisés à frapper à mains nues, sans aucune protection, et peuvent recourir au combat à mains nues pour dominer l'adversaire.
Pendant le combat, il est strictement interdit au lutteur d'attraper moins de 3 doigts de son adversaire au risque d'être pénalisé. Le jeu prend fin dès que l'un des lutteurs tombe. Pour beaucoup de ces amateurs, la formation est certes la clé mais c'est surtout la gloire qui est attachée au statut de champion qui prévaut.
AMBROISE SAMBOU
Jeune lutteur
École Tefesgui
"Mon objectif est d'être comme les grands lutteurs sénégalais, je sais qu'un jour, je pourrais être comme eux. Je pourrais devenir l'un des plus grands lutteurs de ma génération parce que je m'entraîne très dur. Je finis tard dans la nuit. Toute ma famille me soutient et je veux vraiment atteindre le plus haut niveau dans ce sport."
EL HADJ SARR
Entraîneur
École Tefesgui
"La lutte est un sport fascinant. Il y a beaucoup d'exemples de jeunes lutteurs qui ont commencé dans l'ombre et qui sont devenus plus tard de grandes figures de la lutte sénégalaise."
Alliant le sport et la culture, la force de la lutte porte avec elle la richesse culturelle du pays, la rendant typiquement plus attrayante.
AHMED KONARE
Lutteur amateur
"On a de nombreux rituels mystiques, des chants de bravoure destinés à galvaniser les lutteurs... On organise des cérémonies pour éviter les malheurs et avant chaque combat, il y a une procession de marabouts qui accompagne les athlètes dans l'arène de la compétition. Ils prient pour la victoire de leurs lutteurs et effectuent également d'autres rituels."
Avec une telle popularité au niveau national, les promoteurs sénégalais ont essayé de proposer la lutte à l'étranger, mais la nudité imposée ne favorise pas sa diffusion à l'extérieur des frontières en raison des règlements impliqués.
Quoi qu'il en soit, le sport de contact continuera pendant longtemps à remplir les stades du Sénégal. Il ne fait aucun doute que de plus en plus de Sénégalais tenteront de faire tomber l'adversaire.
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