Alors que les combattants kurdes affrontent les militants du groupe État islamique sur le champ de bataille en Irak, une guerre d'un autre genre est en cours dans les médias. Et cette contre-attaque alternative contre le groupe islamiste radical donnent des résultats surprenants. Reportage.
C'est un hommage à la vie mais aussi à la mort d'un combattant peshmerga kurde. L'hommage émeut visiblement la famille du défunt. Ce mini-documentaire a été produit par l'unité médiatique peshmerga, dirigée par Delshad Mawlod. Les oeuvres comme celles-ci permettent aux combattants kurdes de garder le moral. Mais le véritable travail de l'unité est de lutter contre une guerre médiatique contre ses ennemis, le groupe armé État islamique.
TOBY MUSE
Erbil
"Quelle est l'importance de cette guerre médiatique?''
DELSHAD MAWLOD
Unité des médias peshmerga
"Et l'arme la plus importante est utilisée lors de la guerre des médias.''
À la fois visible et négligée, la guerre médiatique façonne la manière dont le monde voit la lutte contre Daech en Irak. Tous les jours, les peshmerga publient et diffusent des reportages et mettent à jour leurs médias sociaux. Le message est toujours positif : nous gagnons. Leur ennemi, Daech, a un message semblable qui tourne autour de la victoire. Les médias du groupe armé État islamique sont connus pour leurs vidéos bien filmées et habilement montées, bien supérieures à la plupart des autres groupes terroristes. Le groupe produit également des vidéos d'exécution très explicites qui servent d'avertissements à ses ennemis. L'opération médiatique de Daech impressionne même ses ennemis.
DELSHAD MAWLOD
Unité des médias peshmerga
"Leurs vidéos sont très professionnelles et sont presque au même niveau des autres pays.''
Comme bien d'autres, il s'inquiète du fait que la propagande de Daech alimente le recrutement pour le groupe d'hommes et de femmes dans le monde entier.
TOBY MUSE
Erbil
"Si vous continuez dans cette direction, vous atteindrez Mossoul, le centre de la bataille entre les autorités irakiennes et le groupe État islamique. Mais depuis plus d'une semaine, les autorités irakiennes interdisent aux journalistes de se rendre sur les premières lignes du conflit. Nous sommes donc tous maintenant obligés de compter sur les informations fournies par les autorités irakiennes et par le groupe État islamique lui-même.''
Pendant que la bataille de Mossoul se poursuit, le monde devra surveiller la guerre des médias pour comprendre ce qui se passe réellement.
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