Un accord de cessez-le-feu entre les rebelles et le gouvernement syrien dans la ville d'Alep a été marqué par l'échec, mercredi. Des avions de chasse ont repris leurs raids meurtriers sur l'enclave densément peuplée aux mains de l'opposition, à l'est de la ville.
Syrie : les frappes aériennes reprennent, les populations prises au piège
Les célébrations étaient prématurées. La bataille pour Alep n'est pas terminée. La population s'était rendue dans les rues des régions contrôlées par le gouvernement d'Alep en prévision de ce qu'elle pensait être un accord pour évacuer les civils et les combattants rebelles restants dans l'est d'Alep.
Mais l'accord n'a pas été adopté. Les autobus ont attendu pendant plusieurs heures, mais ils sont restés vides. Les 2 parties s'en sont mutuellement rejeté la responsabilité.
D'après une source militaire syrienne, l'accord s'est effondré lorsque les rebelles ont refusé de fournir la liste de ceux qui voulaient partir et ont continué à modifier le nombre de ceux qui partent, au début il s'agissait de 2 mille personnes, puis 4 mille, et ainsi de suite jusqu'à 10 mille. La même source a même accusé les militants d'utiliser le cessez-le-feu pour se regrouper et attaquer les forces gouvernementales.
Par ailleurs, les forces gouvernementales ont progressé vers 3 districts qui restent sous le contrôle des rebelles. Alasandri, Mashhad et Al-Sukari représentent ensemble environ 2 % de l'est d'Alep. L'armée syrienne affirme avoir pris le contrôle des 98 % restants de cette région.
Le groupe de défense civile volontaire connu sous le nom de Casques blancs a accusé le gouvernement d'exécuter des civils dans les zones dont il a récemment pris le contrôle.
ISMAEL ALABDULLAH
Groupe syrien de défense civile volontaire
"Quand les forces d'al-Assad ont capturé le quartier d'al Bustan al-Qasr et les environs d'al-Fardous, quand elles sont rentrées dans ce quartier, les forces d'al-Assad ont exécuté 82 personnes."
Des allégations que dément le gouvernement syrien.
BACHAR JA'AFARI
Représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies
"Monsieur le président, je rejette fermement et entièrement les allégations formulées par certains membres du Conseil de sécurité dans leurs déclarations. Des allégations qui parlent d'actes de vengeance, d'exécution sommaire et de terreur perpétrées contre les civils syriens par le gouvernement syrien et ses forces."
À Damas, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré aux stations de télévision russes que le récent déplacement du groupe État islamique vers l'ancienne ville de Palmyre avait pour but de détourner l'attention de l'armée syrienne de sa mission à Alep.
BACHAR AL-ASSAD
Président syrien
"C'est la réponse à ce qui se passe à Alep : l'avancement de l'armée arabe syrienne, et ils voulaient le faire ou plutôt disons qu'ils voulaient miner la victoire à Alep et en même temps détourner l'attention de l'armée syrienne d'Alep pour la déplacer vers Palmyre et faire cesser sa progression. Mais, bien sûr, cela n'a pas marché."
ALAA EBRAHIM
Damas
"La situation à Alep devient de plus en plus compliquée, mais ici à Damas, l'ambiance reste détendue. Le gouvernement semble confiant de la victoire dans le nord et ici, les responsables estiment que le président al-Assad a toutes ses chances, une première depuis 2011."
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