Le massacre de Nanjing est un épisode qui reste gravé dans la mémoire collective de la nation chinoise, en particulier dans celle des victimes de la tragédie. En 2014, l'Administration chinoise des Archives d'État a publié une vidéo contenant les preuves documentant les crimes contre l'humanité des troupes japonaises. Une des rescapées qui y apparaissait s'appelait Li Xiuying, aujourd'hui décédé depuis plusieurs années. Dans la vidéo, elle raconte son expérience.
Voici la vidéo de 17 minutes témoignant des tortures infligées aux civils de Nanjing par des soldats japonais.
Âgé de 53 ans, le caméraman s'appelait John Magee, ce missionnaire américain a risqué sa vie pour rendre compte de cet épisode historique.
Une femme de 19 ans apparaît sur les images. Enceinte de 7 mois à l'époque, Li Xiuying se cachait dans un sous-sol de la zone internationale de sécurité de Nanjing. Mais il n'y avait en fait aucune sécurité là-bas.
Massacre de Nanjing : témoignage vidéo d'une survivante
LI XIUYING
Survivante du massacre de Nanjing
"Au petit matin, plusieurs soldats japonais sont venus dans la zone de sécurité, dans les abris, ils ont pris toutes les jeunes femmes qu'ils voyaient. Je me suis alors dit que je préfèrerais mourir plutôt que d'être humiliée."
Après avoir lutté pour résister au viol, elle a été passée à la baïonnette plusieurs dizaines de fois.
LI XIUYING
Survivante du massacre de Nanjing
"Le médecin m'a dit que j'avais 37 blessures sur le corps, mon ventre était le plus atteint. Le lendemain, j'ai fait une fausse couche. Un garçon de 7 mois était mort."
Liu Xiuying a consacré ses dernières années à décrire la vérité du massacre de Nanjing, des faits que les politiciens japonais de droite ont longtemps niés.
LI XIUYING
Survivante du massacre de Nanjing
"Ils n'osent pas reconnaître le massacre de Nanjing, parce que trop de mauvaises choses ont été faites à Nanjing."
En 1946, Li Xiuying est intervenue comme témoin oculaire au Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, lors du jugement de criminels de guerre japonais. À la fin de sa vie, elle s'est aussi rendue au Japon pour assister à des rassemblements pacifiques et pour raconter son histoire.
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