L'élection présidentielle en Somalie a une nouvelle fois été reportée. Le scutin tant attendu devrait avoir lieu le 28 décembre, mais il se fera sans une candidate très populaire et féroce critique du gouvernement, qui s'est retirée de la course. Plus de détails dans ce reportage.
C'est une annonce qui a douché beaucoup d'espoirs pour cette élection présidentielle en Somalie, un scrutin très attendu et qui a déjà été reporté par trois fois. Il devrait à présent être organisé le 28 décembre. Cette nouvelle date a été décidée jeudi suite à une réunion de haut niveau des dirigeants somaliens à laquelle ont également assisté des diplomates étrangers.
L’élection présidentielle repoussée au 28 décembre
MOHAMUD AHMED NUR
Candidat à la présidentielle
"Le gouvernement actuel tente de réunir davantage de députés pour soutenir la candidature du président acutel. C'est pour cela que nous assistons si souvent à des reports de scrutin. Ce n'est pas dans l'intérêt du public, il est évident que cela est fait délibérément."
Il s'agit de la plus longue campagne électorale de toute l'histoire politique de la Somalie. Elle se tiendra simultanément dans les capitales régionales des six États fédéraux somaliens, ce qui a soulevé des problèmes et qui pourrait être la raison principale derrière le retard pris par cette élection présidentielle.
MUSE AHMED ISSE
Analyste indépendant
"Auparavant, l'élection avait lieu seulement dans la capitale. Cela n'impliquait pas de grosse logistique, mais à présent elle a lieu aussi dans six capitales régionales. Vu la situation actuelle, cela sera la denière chance du gouvernement pour prouver sa sincérité dans ces élections."
Les élections se tiendront dans plusieurs États, plus de 200 des 329 députés ont pour le moment été élus. Cette élection a cependant été ternie par des allégations de corruption, d'achats de votes et d'intimidation de responsables électoraux
MUSE AHMED ISSE
Analyste indépendant
"Un collège électoral choisit les nouveaux parlementaires. Il s'agit d'un système complètement nouveau car dans les précédentes élections, 135 chefs de clans avaient le dernier mot sur cette question. À présent le public a davantage de voix au chapitre, même si on n'en est pas encore à un système à un électeur un vote, mais c'est prometteur."
Fadumo Dayib, candidate à la présidentielle somalienne et l'un des plus féroces critiques du gouvernement actuel a choisi de se retirer de la course, accusant le gouvernement de mépriser la loi de manière flagrante. Le président et le Premier ministre actuels sont en course pour ce srcutin ainsi que d'autres candidats dont un ex-président et d'anciens Premiers ministres.
ABDULAZIZ BILLOW
Mogadiscio, Somalie
"À moins de trois semaines du vote prévu le 28 décembre, les experts avertissent qu'un nouveau report endommagerait fortement tout progrès politique en Somalie."
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