Au Myanmar, des milliers de Musulmans Rohingyas fuient l'État Rakhine vers le sud via la baie du Bengale et la mer d'Andaman mais leur futur semble plus qu'incertain.
Shani Yas et son frère jumeau Shani Yas-bebe ont à peine 4 jours.
AAYE SHA BEBE
Mère de jumeaux
"Je veux que mes enfants étudient, soient heureux et aient une vie paisible."
Mais l'avenir des Musulmans rohingyas semble plutôt sombre. Ils sont un demi million dans l'État Rakhine au Myanmar. Plus de 100 mille d'entre eux vivent dans des camps de déplacés depuis la destruction de leurs foyers lors d'émeutes il y a 4 ans.
Les Musulmans rohingyas dans la misère
AAYE SHA BEBE
Mère de jumeaux
"Les camps ne sont pas un bon endroit pour vivre avec des bébés. Ce n'est pas un bon endroit pour grandir."
Voici le camp Darrpaing. Des rangées d'abris de fortune séparées par des allées bondées. La plupart des hommes ne sont pas en mesure de trouver du travail en raison des restrictions de déplacement. Les dons de nourriture et d'eau ne sont pas suffisants pour ces familles. Et leur vie quotidienne est la plus simple possible. Gul Bar vit avec son mari et ses deux enfants dans cet abri minuscule.
GUL BAR
"C'est très étroit, nous n'avons pas d'argent et la vie est très dure comme ça."
Noor Islam indique que sa famille ne mange pas à sa faim. Il se dit désespéré de ne pas pouvoir trouver de travail.
NOOR ISLAM
Musulman rohingya
"Nous n'avons pas de travail, pas de revenu, nous ne pouvons aller par ici ou par là car il y a des barrages de police."
Voici l'ancienne carte d'identité de Sultan Ahmed, émise quand il était citoyen. Mais comme la plupart des Rohingyas, sa citoyenneté a été annulée en 1982. Il a de la chance par rapport aux autres Rohingyas car il a une maison où il vit avec ses enfants et ses petits-enfants mais c'est leur avenir qui l'inquiète.
SULTAN AHMED
Musulman rohingya
"Nous ne pouvons nous déplacer librement. Nous avons un accès limité à l'éducation. Le système de soins est presque inexistant."
La situation des Rohingyas empire de jour en jour et les autorités birmanes semblent déterminées à continuer à ignorer leur situation.
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