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Les tickets de rationnement, les 3 grands achats, le supermarché, le commerce en ligne... voilà qui résume en quelques mots les changements qu'a connus la consommation en Chine ces 60 dernières années. Cui Fei nous explique comment les choses ont évolué au fil du temps.
Zhuge Canglin, 70 ans, retraité. Il vient de rénover son logement et veut cette fois acheter une nouvelle machine à laver.
Il est venu voir ce qu'on trouve, juste à côté de chez lui, dans ce grand magasin spécialisé dans les appareils électriques.
Zhuge Canglin
Habitant de Beijing
"C'est notre 3e machine à laver. On peut maintenant choisir entre plusieurs marques et on trouve aussi des produits à un peu tous les prix. On trouve de tout. Tout ce qu'on peut vouloir est là. Ce qui manque, on ne peut même pas imaginer.
Il y a 30 ans, les gens n'avaient pas tellement de choix. Sous l'économie planifiée, instaurée en raison des pénuries, les achats étaient soumis à des quotas. Il fallait avoir des tickets de rationnement pour tout.
Avec l'arrivée de la politique de réforme et d'ouverture, en 1978, le pouvoir d'achat de la population a fortement augmenté. On est passé d'une économie de subsistance, où les dépenses sont principalement vouées à l'alimentation, à une économie qui dégage un certain surplus et permet un peu de confort.
Zhuge Canglin
Habitant de Beijing
"Ma première machine à laver, je l'ai achetée à la fin des années 70 ou au début des années 80. Le niveau de vie était plutôt bas. À cette époque, nous avions un logement d'une seule pièce. La toilette et la cuisine étaient toutes petites. Il n'y avait pas assez de place pour mettre la machine à laver, ce n'était pas pratique."
On ne parle plus aujourd'hui des "trois grands achats", mais, à l'époque, dans les années 70, il était quasi impensable de se marier sans avoir pu d'abord se procurer ces trois objets très demandés et très chers : une montre, une bicylette et une machine à coudre. Le revenu mensuel moyen des jeunes était alors de 30 à 40 yuans, et chacun de ces objets coûtait quelque 120 yuans. Le prix était donc très élevé, mais, outre l'argent, il fallait aussi avoir de la chance. La production ne pouvait pas satisfaire la demande.