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Bonjour et bienvenue dans Carnet de route. Je suis Liu Changying. Nous partons aujourd’hui à la découverte d’un endroit très spécial situé au Sud de la Chine. C’est l’un des premiers à avoir été en contact avec les cultures étrangères. Son nom est de nos jours synonyme de machines à sous et de roulettes.
Oui, c’est Macao. Mais comme vous le constaterez très vite, résumer la ville au jeu serait très réducteur pour décrire cela.
Tout a commencé au milieu du 16ème siècle, quand les marins portugais sont tombés par hasard sur un grand port ouvrant les routes commerciales vers la Chine, le Japon, l’Inde et l’hémisphère occidental.
Macao que vous voyez aujourd’hui est profondément différent de ce que le premier équipage portugais a découvert il y a 500 ans.
De quelques petits villages avec leurs marchés, la ville s’est transformée en une destination touristique très prisée.
Cependant, vous pouvez apercevoir des traces exotiques laissées par les Portugais partout dans Macao :
des panneaux dans les rues en faïence bleues...
... à l’architecture coloniale...
... aux métis de Macao.
Parrallèlement, les habitants conservent toujours les traditions chinoises, qui ont été occidentalisées.
Cet héritage témoigne de la manière dont l’Orient et l’Occident ont pu et peuvent fusionner.
Il y a près d’une vingtaine d’églises et des dizaines et des dizaines de temples à Macao, dont la superficie n’est pourtant que de 23 kilomètres carrés.
C’est ici que les marins portugais ont accosté il y a environ 500 ans. On leur a dit à l’époque que le lieu s’appelait A Ma Gau. Les portugais ont donc décidé de baptiser ce lieu Macao. En fait, A Ma Gau était le nom de ce temple, le temple A Ma, où les habitants viennent vénérer la déesse A Ma.
On peut donc dire que le temple est plus vieux que Macao même.
A Ma est la déesse de la mer et ses statues sont visibles le long de la côte.
Ici, elle regarde vers l’horizon comme elle le fait depuis des siècles.
Chaque année, le 23ème jour du 3ème mois lunaire, les habitants tiennent une grande cérémonie en son honneur.
Le temple A Ma est le plus populaire de Macao.
On peut le deviner à la vue de la grande quantité d’encens déposé en offrande.
Les gens utilisent un encens particulier qui brûle jusqu’à deux semaines.
Les touristes peuvent aussi se receuillir s’ils le souhaitent.
Pour cela, il faut écrire le nom des membres de la famille sur un papier rouge et l’accrocher avec l’encens.
Le temple est aussi l’endroit idéal pour en savoir plus sur son avenir.
Ceci sert à dire la bonne aventure.
On le sert dans les mains, puis on le laisse tomber.
Là, c’est bien !
Vous allez gagner une fortune au casino !
C’est la divination !
Si cela tombe comme cela :
Vous parlez français ?
C’est comme ci, comme ça !
50-50 !
Pour connaître plus en détail son avenir, il y a des bâtonnets de divination.
Il suffit de secouer la boîte jusqu’à ce que l’un d’eux en sorte.
Le gardien du temple peut faire une interprétation pour 10 yuans.
Dire la bonne aventure et vendre de l’encens sont deux de leurs principales sources de revenus.
Au 16ème siècle, le pouvoir de A Ma s’étendait jusqu’aux marins à l’autre bout du monde.
Ils ont aussi apporté leurs propres croyances et construit des temples qui leurs sont dédiés.
Une des églises, enfin ce qu’il en reste, est devenue le symbole de Macao.
Il ne reste que la façade de la Cathédrale Saint-Paul, qui date du début 16ème siècle.
On racontait à l’époque qu’elle était la 2ème plus grande cathédrale du monde après celle de Saint-Pierre à Rome. C’est également le site de la première université de style occidental en Extrême-Orient. La cathédrale a été détruite lors d’un incendie survenu après un typhon au début du 19ème siècle.
Une des nombreuses églises à avoir survécu et qui est particulièrement animée aujourd’hui est l’église Saint Dominique.
Elle date du début du 17ème siècle. Elle possède une collection impressionnante de figurines en bois et en ivoire et est dédiée à Notre Dame de Fatima.
Son image est arborée dans les rues durant la fête annuelle de Fatima.
L’Eglise Saint Dominique a aussi été le théâtre d’une scène dramatique. En 1644, un officier militaire qui soutenait les Espagnols contre les Portuguais a été assassiné devant l’autel durant la messe.
Macao recelle d’autres églises, plus modestes, mais néanmoins superbes.