Dossier
Portrait
Peu de pays possèdent une histoire footballistique aussi riche que celle de l'Uruguay. À l'image des plus grandes puissances de ce monde en matière de ballon rond, cette nation d'à peine plus de trois millions d'habitants peut se targuer d'avoir remporté des titres mondiaux, continentaux et olympiques dans le sport roi. Mais cette tradition d'excellence appartient à un passé de plus en plus lointain, comme en témoigne la réalité suivante : l'Uruguay n'a participé qu'à deux des cinq dernières phases finales de la Coupe du Monde de la FIFA.
C'est justement dans le but de renouer avec la tradition d'antan qu'Oscar Tabárez, qui avait dirigé la sélection charrúa à Italie 1990, a été rappelé aux commandes. Avec succès. Le Maestro a mis sur pied une équipe composée en grande partie de jeunes joueurs qui, en plus d'évoluer dans les meilleurs championnats européens, ont de l'ambition à revendre. Avec Diego Forlán et Luis Suárez comme cadres, la Celeste aura comme objectif en Afrique du Sud de faire mieux dans l'épreuve suprême qu'au cours des 20 dernières années, ce qui passe par une qualification pour le deuxième tour.
En route vers l'Afrique du Sud
Comme en 2001 et 2005 dans les qualifications sud-américaines, l'Uruguay a décroché une cinquième place synonyme de barrages. Mais contrairement à ces deux années-là, où ils avaient dû affronter les redoutables Australiens, les Charrúas ont cette fois trouvé sur leur chemin les Costaricains, quatrièmes de la CONCACAF. À l'aller, ils se sont imposés loin de leurs bases grâce à un but de leur capitaine Diego Lugano. La deuxième manche, à Montevideo, s'est terminée sur le score de 1:1, Sebastián Abreu, l'un des rares rescapés de Corée/Japon 2002, ayant trouvé la faille pour les locaux.
Dans le tournoi préliminaire, la Celeste a récolté 24 points et a été à deux doigts de se qualifier directement pour l'Afrique du Sud. Il aurait fallu pour cela qu'elle batte l'Argentine au Centenario lors de sa dernière sortie, au lieu de quoi elle s'est inclinée 1:0. L'un des principaux atouts de la formation entraînée par Tabárez est son attaque : avec 28 buts inscrits, l'Uruguay a été la troisième équipe la plus prolifique des qualifications sud-américaines, derrière le Brésil et le Chili.