Leçon 4 Révisions
09-06-2015 09:24
L’ABC du chinois
Leçon 4 Révision
Yves : 大家好, voici une nouvelle édition de « l’ABC du chinois », révisons ensemble les points essentiels des deux leçons précédentes.
Xu Li : Et bien commençons sans plus tarder par notre point sur le pinyin.
讀拼音La phonétique pas à pas
Yves : Nous allons revoir aujourd’hui comment distinguer les consonnes « b » et « p », nous en profiterons également pour revoir les pinyins « m » et « f ».
Xu Li : Eh bien, comme nous l’avons vu lors des leçons précédentes, les consonnes « b » et « p » se distinguent principalement par l’aspiration, forte ou faible. Lorsque l’on prononce le « b », l’aspiration est tellement faible qu’on la distingue à peine. Tandis que le « p » se prononce avec une forte aspiration.
Yves : Il est vrai que l’on ne ressent guère de fatigue lorsque l’on prononce à plusieurs reprises une consonne non aspirée avec une seule respiration, par exemple « b,b,b,b,b... »
Xu Li : Par contre la situation est différente avec les consonnes aspirées. On se fatigue si l’on prononce à 4 ou 5 reprises une consonnes aspirée, « p,p,p,p,p... »
Yves : Je vous rappelle maintenant ce que ces consonnes donnent aux quatre tons.
Xu Li : « bū bú bǔ bù » pour le « b » et « pō pó pǒ pò » pour le « p ». Un petit rappel du vocabulaire appris :
bū bú bǔ bù
pō pó pǒ pò
bǐ sài
比賽
compétition
bù cuò
不錯
pas mal
péi
陪
accompagner
pá shān
爬山
gravir une montagne
Yves : Le « m » et le « f », quant à eux ne posent guère de problèmes puisqu’ils se prononcent de la même façon qu’en français.
Xu Li : Rien de bien compliqué donc, un petit rappel de ces consonnes au quatre tons : « mī mí mǐ mì », « fā fá fǎ fà ».
Yves : Et voici les mots qu’on a appris avec la consonne « m » et « f ».
mī mí mǐ mì
fā fá fǎ fà
mā mɑ
媽 媽
Maman
mǎi
買
acheter
fù xí tí
復 習 題
exercices de révision
mù biāo
目 標
objectif
fàng xīn
放 心
ne t’inquiète pas
Dialogue
mā mɑ, wǒ xiǎng mǎi běn fù xí ti。
媽媽,我想買本復習題。
Je souhaite m’acheter un cahier de révision.
好啊!明天媽媽帶你去書店買。
D’accord, demain nous irons l’acheter à la librairie.
我要努力學習,長大了當飛行員。
Je vais étudier sérieusement. Quand je serai grand, je deviendrai pilote d’avion.
bù cuò ɑ, mù biāo hěn míng què !
不錯啊,目標很明確!
C’est bien, tu as un objectif très précis !
那當然。
Bien sûr.
那以後就朝著你的方向努力吧。
Tu dois bien te préparer pour réussir plus tard.
fàng xīn bɑ, mā mɑ !
放心吧,媽媽!
Ne t’inquiète pas maman !
小常識Le chinois en bref
Xu Li : Les classificateurs, appelés en chinois « liàng cí 量詞 », sont utilisés, nous l’avons vu, pour dénombrer ou désigner des objets.
Yves et Xu Li : En français on dira« une paire de jumelles », «yí duì shuāng bāo tāi一對雙胞胎 » ; « un vol d’oiseaux », « yì qún niǎo 一群鳥 » ; « un verre de bière »,« yì bēi pí jiǔ 一杯啤酒 ».
Yves : Rappelez-vous qu’en chinois, l’usage des classificateurs est obligatoire lorsqu’il faut désigner ou dénombrer des entités.
Xu Li : Par exemple, « un oiseau » doit être traduit « yì zhī niǎo一隻鳥 ». On ne peut pas dire « 一鳥 ».
Yves : De même, « cet oiseau » doit se dire « zhè zhī niǎo這只鳥 », il ne faut surtout pas dire « 這鳥 ».
Xu Li : Attention il y a aussi des exceptions pour certains mots chinois représentant des objets ou des notions mais qui sont eux-mêmes directement des classificateurs.
Yves : Dans ce cas, ces termes s’utilisent directement sans autres classificateurs : pour « une journée », il faut dire « yì tiān一天 » et surtout pas « 一個天 » !
Xu Li : Revenons maintenant sur la façon dont on pose une question en chinois.
Yves : Celle-ci s’exprime avec la particule « mɑ嗎 » et « ne 呢 ».
Xu Li : Retenez que la particule « mɑ嗎 » se place toujours en fin de phrase. Par exemple, « nǐ yào chī miàn bāo mɑ你要吃麵包嗎 ? » « Est-ce que tu veux manger du pain ? »
Yves : Pour former une phrase interrogative, on ajoute simplement la particule « mɑ嗎 » à la fin de la phrase affirmative, l’ordre des mots ne change pas.
Xu Li : Par exemple, « zhè shì yì běn zá zhì這是一本雜誌。», littéralement « C’est un magazine. » Cette phrase déclarative se transforme en interrogative lorsque l’on ajoute « mɑ嗎 » à la fin. « zhè shì yì běn zá zhì mɑ這是一本雜誌嗎 ?» « Est-ce que c’est un magazine ? »
Yves : Revoyons maintenant la particule interrogative « ne 呢 ».
Xu Li : On utilise la particule « ne 呢 » pour poser une question quand le contexte est déjà connu, quel expression pourrait correspondre en français ?
Yves : Eh bien, par exemple : « wǒ shì fǎ guó rén nǐ ne 我是法國人, 你呢?» « Je suis français, et toi ? »
Xu Li : Je suis chinoise.
寫漢字Le chinois par les clés
Xu Li : Nous allons revoir maintenant le radical « mǎ 馬» ainsi que le radical « mén門 ». On remarque les caractéristiques du cheval dans le pictogramme « mǎ », quatre pattes, ainsi que la crinière, on dirait un cheval en train de bondir.
Yves : Avec le temps, le caractère a connu des simplifications successives avant de devenir le « mǎ 馬» actuel.
Xu Li : « mǎ 馬» est également un composant servant à former d’autres caractères. Par exemple : « qí騎 » qui signifie « monter à cheval, monter à vélo... »
Yves : « tuó 馱 », « porter sur le dos ».
Xu Li : « qí mǎ騎馬 », « monter à cheval ».
mǎ
馬
cheval
tuó
馱
porter sur le dos
qí mǎ
騎 馬
monter à cheval
Yves : Nous avions également abordé le radical chinois « mén門 » qui est la représentation d’une porte.
Xu Li : De nombreux caractères sont formés à partir de cette clé: « mén shuān門閂 »...
Yves : « le loquet ».
Xu Li : « fáng jiān房間 »...
Yves : « la chambre »...
Xu Li : ainsi que l’expression à la mode que nous vous avions présenté lors de la leçon précédente « méi ménr 沒門兒 »
Yves : qui signifie « hors de questions ».
Xu Li : Voici un rappel du vocabulaire des leçons précédentes :
mén shuān
門 閂
loquet
fáng jiān
房 間
chambre
yuè dú
閱 讀
lire
gé lóu
閣 樓
grenier
中國通Sinologue en devenir
Yves : La Chine, comme nous l’avons vu précédemment comporte une multitude de dialecte.
Xu Li : Elle a une superficie de plus de 9 millions 500 mille km2 ...
Yves : soit une superficie près de 18 fois supérieur à la France.
Xu Li : Et une population d’un milliard 350 millions d’habitants...
Yves : soit 20 fois plus que la population française.
Xu Li : Il faut savoir que La République populaire de Chine est un État-nation composé de 56 minorités.
Yves : On parle 7 familles de dialectes, eux-mêmes divisés en sous-familles, ce qui représente un nombre très élevé de langues régionales.
Xu Li : Prenons le shanghaihua par exemple, il est seulement parlé, il est plus facile à prononcer que le mandarin car il n’a pas de tons.
Yves : Le cantonais quant à lui est une langue chinoise parlée par 80 millions de personnes particulièrement dans le sud de la Chine, dans les provinces du Guangdong et du Guangxi, à Hong-Kong et à Macao.
Xu Li : Souvenez-vous que les différences lexicales et grammaticales entre le cantonais et le mandarin sont plus grandes que celles entre l’espagnol et le français.
Yves : A la différence du mandarin qui utilise 4 tons, la prononciation du cantonais utilise jusqu’à 9 tons. Alors, grand soupir de soulagement donc pour ceux comme vous qui ont choisi d’apprendre le mandarin.
Xu Li : Rappelez-vous également que certains dialectes chinois se ressemblent beaucoup, par exemple les dialectes du Guizhou, Yunnan, Hunan, Hubei et Sichuan, ces régions étant proches géographiquement.
Yves : Mais attention, tous les dialectes ne sont pas aussi faciles à comprendre.
Xu Li : Le « pǔ tōng huà 普通話 » a donc été choisi comme langue officielle, celui-ci se traduit d’ailleurs en français par la « langue du peuple ».
Yves : Notre leçon de révision touche à sa fin, nous espérons qu’elle vous aura permis de mieux intégrer ce que nous avions vu précédemment.
Xu Li : Merci à tous pour votre attention, si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse suivante.
Yves : A la prochaine.
Xu Li : 再見.
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